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zvezdoliki
29 juin 2008

Ma Saint Pédé cette année....

....commence fort dans le Marais où je repère une annonce pour un ramoneur rainbow. C'est vrai, c'est important, ça: c'est obligatoire de se faire ramoner le conduit une fois par an. Autant que ce soit par quelqu'un de l'art.

Comme d'habitude je me prends la procession de la Saint Pédé à l'envers; ça permet de faire plus vite et de s'économiser quelques années de surdité précoce.

Boulevard Bourdon, les Panthères roses lâchent leurs inimitables slogans (se faire enculer, merci d'essayer avant d'en parler) contre le char qui suit, celui de l'UMP, techno à fond.

Suit une scène d'un genre mythologique.

Sans m'en rendre compte, je me fais plaquer sur le T-shirt un autocollant des Verts, captivé que je suis par leur débonnaire orphéon.

Petite halte bucolique avant un dîner avec F+E. (Le mot de la soirée: "Ne dis pas ça, tu vas finir dans son blog !" mais je ne sais plus à propos de quoi, à vrai dire).

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22 juin 2008

Fassbaendermania

Via ici (histoire d'étoffer ça), vu ceci (que je trouve à vrai dire plus grotesque que troublant; pour le trouble, cela est plus réussi....).

22 juin 2008

Un peu de pub

Un beau concert Brahms ce dimanche à 18h. Je connais le violoniste, c'est un musicien attachant et intelligent qui a fait beaucoup de musique contemporaine et de baroque, je suis curieux de l'entendre dans les sonates de Brahms.

19 juin 2008

dru mais loin

Grande discussion sur les chauves ce soir (un dîner dans cette veine). La mère du chat, très en forme, me sort tout de go: "Vous, vous avez les cheveux qui poussent dru .... mais loin!"

9 juin 2008

Ce serait dommage de rater une occasion de rendre hommage à Haydn


Comme toute la blogosphère, à juste titre, discute blam-blam

(je dois dire ici que, lors du concert de dimanche, j'ai entendu fort distinctement dans le public un "c'est fini, maman ?" chuchoté con tutta forza par une petite fille juste après le premier blam; comme quoi le blam-blam, ça marche, il suffit de s'en donner les moyens),

je me sens obligé de signaler aux amateurs de blam-blam une autre musique qui peut difficilement être exécutée ailleurs que dans une salle munie de panneaux lumineux "Applaudir" et "Silence" (genre le théâtre de l'Empire). C'est ceci:


Alors ? Fin ou recommencement ? Façon élégante d'évacuer une rengaine qui a été trop envahissante ? Invitation du compositeur à l'auditeur, pour qu'il fasse travailler son imagination et sa mémoire ? (je n'en sais rien, moi (c'est que c'est un sujet inépuisable, le blam-blam)

 

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5 juin 2008

Grisey à Saint-Eustache

HierLe noir de l'étoile, de Grisey.

Musique inspirée par la captation des signaux émis par les pulsars (toi aussi amuse toi en allant écouter ici ce que les pulsars ont à te dire). Le spectateur plongé dans le noir voit apparaître successivement six percussionnistes, disposés en hexagone autour du public et énonçant un matériau très simple (une alternance de fréquences lentes et très rapides). Assez rapidement cela se corse ! la musique de Grisey est à la fois simple à comprendre, mais riche d'un point de vue perceptif et puissamment évocatrice (quel feu d'artifice....). Placé juste devant le 3ième precussioniste, j'ai eu tout loisir de voir celui-ci tourner la main sur une peau (émettant un ouah-ouah du plus bel effet), frotter les cymbales avec un archet ou donner des coups de massue affolants sur des timbales. La pièce finit de façon magique, l'un des percussionistes faisant tourner un disque dont le son (de cloche) s'évanouit dans le silence. Enfin un concert qui tire parti de cette acoustique un peu impossible de grand vaisseau à Saint-Eustache.... Un concert de fête !

3 juin 2008

Iphigénie en Tauride, de Gluck

 

Vu les deux premiers actes au dernier rang du poulailler, où il fait une chaleur de bête (si j'osais, tauride), à côté d'un monsieur rencontré sur Internet (et à côté de qui j'avais vu cet Idoménée). Vu les deux derniers actes en fond de premières loges avec un autre monsieur (quel volage fais-je). Le fond de premières loges, c'est mieux.

Gluck, moi j'aime. Sur Iphigénie en Tauride, tout ce qu'il y a à savoir est dit ici, et bien.

Mes moments préférés: l'air d'Iphigénie acte II (Ô malheureuse Iphigénie ! ), l'air d'Oreste et la réponse de Pylade (Degout et Beuron forment un beau couple d'opéra, l'un avec sa voix de fauve blessé, l'autre avec sa voix de Pelléas très claire); l'air d'Iphigénie à l'acte IV (Je t'implore et je tremble, ô déesse implacable !)

Musique efficace, souvent décalée par rapport au texte (comme dans le Desplechin l'autre jour, quand Deneuve sort je ne t'ai jamais aimé à son fils sur un ton particulièrement frivole). J'entends l'air de désespoir d'Iphigénie à l'acte II comme une entrée dans un jardin des Délices, un moment de bonheur exaltant, décuplé par les solos des vents. Dans le moment hyperconnu où Oreste chante Le calme rentre dans mon cœur alors que la musique s'agite en syncopes, c'est vrai, la musique s'agite, mais c'est de la musique de chambre, on est à un moment où la densité ochestrale baisse fortement. Si la nature des émotions ne colle pas au texte, l'intensité des émotions, elle, est respectée par Gluck. Mise en scène conforme à cet esprit de Gluck, très réussie de ce point de vue du respect des intensités et du contraste avec le texte. Par exemple cette scène où le grand-prêtre s'excite contre Iphigénie (et où l'on voit un torero lancer des fleurs sur une diva, con tutta forza, vas-y prends toi ça dans les dents poulette) ou le choeur final de l'acte II (Que de grâce, que d'attraits), une musique trèsmezza voce et un peu apprêtée pour un morne five o clock tea dans une maison de retraite

1 juin 2008

Un conte de Noël, d'Arnaud Desplechin

Encore (décidément c'est le thème de la semaine) une histoire de sacrifice et de revanche du (mauvais) fils. Enfin, mauvais, mauvais, il ne faut pas exagérer, juste un peu alcoolo peut-être, même pas pédé, rien de bien méchant. Pas comme cette soeur qui pleure tout le temps et cette mère réfrigérante, de vraies poisons. Bande-son nickel, foisonnante et maline (c'est rare), à l'image du film. Mon Desplechin préféré à ce jour (et de très loin).

(J'en profite pour revenir sur ce Tombeau de Saül et Jonathan dont je parlais hier, ce chef d'oeuvre de la musique du XVIIème siècle, j'insiste, c'est vraiment à découvrir; j'ai quand même omis l'essentiel: c'est un bel exemple de revanche du fils. Ce roi David dont le Livre parlera abondamment inaugure son règne en tuant l'instrument du suicide de son père Saül, le messager alamécite, un membre précisément de cette tribu que Saül avait épargnée, s'attirant le courroux de Dieu - et la déchéance).

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