En bref
* Mousses. Si la réexposition du 1er mouvement de la 4ième de Schubert est la préparation d'un bain de mousse (©MK), le moment de calme avant le retour de l'inquiétude, celle du 1er mouvement du concerto de Beethoven est un bouchon de champagne (4 mesures de passage du néant au fortissimo, avec la superposition frénétique du beau thème hymnique au mètre des quatre noires, à fond à fond).
* No, no, no. G et moi en balade sur le quai de xxx, ce midi. Je disais "Non, non, non" avec une certaine véhémence à la dernière proposition de G (j'ai déjà oublié ce que c'était, enfin, un truc pas possible genre randonnée avec massages enveloppants) quand nous avons croisé un type qui m'a regardé avec un air chafouin en me disant distinctement: "No, noooo.... yes?" (y en a qui sont gonflés)
* Refuge: une curieuse histoire de filiation, très bien menée. Un art pauvre (comme cette rengaine que chante le héros) mais très efficace. L'histoire va à l'essentiel, genre situation de laboratoire (je place X et Y dans tel environnement et je regarde ce qui se passe). La façon dont Ozon retourne le vieux cliché "un hétéro saoul se fait un mec, sans faire exprès" est très touchante. Marie Rivière (dans le rôle d'une martienne souriante) et Melvil Poupaud ne jouent pas plus de cinq minutes chacun. L'acteur principal est mignon mais plus fade qu'Isabelle Carré, que j'avais rarement vue si aggressive, si Petra von Kant.
* Hexenlied Deux belles versions de Hexenlied de Mendelssohn, ici et ici. (je préfère quand même Schreier)