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zvezdoliki
30 novembre 2009

au fond, tous ces orchestres amateurs qui se cassent la tête à essayer de recruter des violons....

... eh bien, moi je vous dis, un bon accordéoniste russe (non syndiqué), ça fait largement l'affaire.....

 

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29 novembre 2009

L'autre jour, un type m'a fait un doigt

C'était dans le bus, qu'il m'arrive de prendre juste pour deux stations. J'avais gardé mon sac au dos et je me suis assis assez négligemment tout au bord d'un strapontin, mi les jambes croisées comme une diva, mi comme une perruche une gazelle prête à bondir; j'étais un peu hébété après ma journée de travail, au point d'avoir la flemme d'enlever mon sac et d'en extraire mon livre du moment. Il y avait peu de monde dans le bus, et je crois avoir à peine remarqué un type plutôt bien roulé mais pas vraiment mon genre, en face de moi de l'autre côté de la porte. Je ne crois pas l'avoir regardé avec un grand regard insistant de grand fauve, toujours est-il qu'il s'est levé pour sortir à la station suivante et m'a regardé d'un air vraiment mauvais. Le bus s'est arrêté, la porte s'est ouverte, et il est sorti en regardant droit devant mais en faisant un doigt d'honneur à mon adresse, droit comme un chandelier.

Je dois dire que ça ne m'a pas spécialement traumatisé, mais je continue à m'interroger sur ce qui s'est réellement passé: ce petit con a-t-il cru que j'allais le poursuivre de ses assiduités jusqu'au bout de la planète? Etait-ce de la jalousie sociale mal placée (j'étais en costume cravate)? De la follophobie alors que j'étais dans une posture de diva (ça ne me déplairait pas de le croire mais à vrai dire c'est surtout que j'avais la flemme d'enlever mon sac à dos)? Une simple méprise et le doigt était adressé à un de ses acolytes resté derrière moi dans le bus?

Quand le bus est reparti, j'ai eu l'impression qu'une femme me dévisageait bizarrement, je me suis demandé si j'avais les lèvres violettes ou quoi, mais son regard a glissé imperceptiblement sur ma gauche, elle avait juste le regard vitreux et absent de la fin de la journée dans les transports en commun....

28 novembre 2009

Vincere, de Marco Bellocchio

La grand opéra du jeune fauve qui veut effacer sa femme. Mais celle-ci résiste (dans le film subsiste un doute sur la réalité du mariage, présenté comme un souvenir - ou une représentation mentale? - d'Ida Dalser). Scène terrible des accords du Latran, vus côté cour dans un hôpital pyschiatrique tenu par des religieuses, un ordre aux ordres ("oui, ma fille, il faudrait ne pas avoir de coeur pour ne pas entendre votre plainte, mais souvenez vous que le Seigneur n'a rien promis à Marie Madeleine, rien d'autre qu'une vie meilleure dans l'au-delà"). Scène terrible aussi, celle où le fils imite le père, en allemand (la langue de l'amour entre le père et la mère).

 19096197

27 novembre 2009

La belle Maguelonne, de Brahms

Au disque, je n'avais jamais fait attention à l'histoire, racontée hier par Eric Genovese, en français, une histoire dans laquelle s'intercalent les romances de Brahms: une belle histoire d'amour partagé et heureux; un voyage circulaire et une histoire d'appétit pour le vaste monde, interrompue un moment par un corbeau emportant trois anneaux attachés par un ruban rouge. Les deux premiers lieder sont un peu atmosphériques (notamment le second, qui doit être chanté à pleine voix) et mettent en place le décor; avec le troisième on rentre dans l'action, chacun des lieder qui suit décrivant les messages de Pierre à Maguelonne et la progression de l'intrigue amoureuse. C'est un Brahms solaire et enthousiasmant, avec une partie de piano magnifique et très riche - on est très loin de l'humeur dépressive des cycles de Schubert ou Schumann, il n'ya guère que trois lieder tristes (le 10, modulant et furieux, le 11, dépressif et décoloré et le 12, une magnifique élégie), tout le reste est particulièrement anticyclonique. J'ai eu l'impression de redécouvrir une musique que j'avais surtout écoutée au disque.... tout est très beau, mais c'est le n°8 qui m'a le plus frappé l'oreille, hier soir - avec son début équivoque rythmiquement, indémêlable, lourdement bémolisé ("Wir müssen uns trennen") et sa la fin, chantée pianissimo par Goerne, dans une ligne immense ("Senke die Zügel, Glückliche Nacht! Spanne die Flügel, Daß über ferne Hügel Uns schon der Morgen lacht!"). Fin de soirée joyeuse et impromptue: suis allé dîner avec S., que je n'avais pas vu depuis un an, une année pendant laquelle il a enchaîné un cycle schubertien complet (il mérite maintenant un grand cycle brahmsien, large et en majeur) et avec A (qui connaît bien BC et JM, quel petit monde).

(le n°8; ici, ce sont Prégardien et Staier)

24 novembre 2009

Lit-on encore Paul Bourget?

Ici, un coup de gueule que j'aurais pu pousser dimanche en allumant France Musique où ça s'émoustillait de l'immortelle Siberia de Giordano.....

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22 novembre 2009

Allez, on remet sa perruque et on lève les jambes. Plus haut, les jambes!

Week-end strictement haendelien; je n'ai rien écouté d'autre que du Haendel en boucle, et c'est plutôt une bonne fréquentation. Je me suis interrompu cette après-midi pour voir de quoi ça parlait sur France Musique, mais j'ai pris peur quand ils ont parlé de Siberia de Giordano (OMG, il ya des gens pour s'intéresser à ça).

Haendel, donc ses vertus aérobiques (Sémélé, acte II): sautiller sur du Haendel m'a permis d'éliminer une succulente potée opportunément lorraine servie avec d'étonnants panais (le légume fashionista, cet automne).... 

.... de tressaillir sur des triples croches bavardes (Israël en Egypte, Exode)....

(He spake the word, and there came all manner of flies and lice in all quarters / He spake; and the locusts came without number, and devoured the fruits of the ground)

(apparemment, les mouches et les poux asticotent seulement les violonistes alors que - OMG -  les locustes s'attaquent aussi à nos gros amis les violoncellistes et les altistes)

(c'est qu'on apprend des choses, sur les blogs)

... puis de m'endormir du sommeil du juste (Sémélé, acte III)

(Leave me, loathsome light/ Receive me, silent night!/ Lethe, why does thy ling'ring current cease?/ Oh, murmur, murmur me again to peace!)

19 novembre 2009

Des hongrois à la Cité

Du moins au plus intéressant (et aussi dans l'ordre du concert):

  • Séquences du vent, de Peter Eötvös: du vent, effectivement.
  • Quatre caprices de György Kurtag (sur des textes un poil salaces d'Istvan Balint): trop long et pas assez épuré pour être du meilleur Kurtag.  
  • Torso de Marton Illes: une musique à fin blamblam (on s'extasie sur la capacité de Susanna Mälkki à battre rapidement des mesures vides) et une partition stimulante dont on comprend assez vite intuitivement les grands principes (agrégation/désagrégation, défilement de personnages rythmiques comme dans le Sacre, jeux de timbres)
  • et le Concerto pour violon de Ligeti, dont on avait oublié à quel point c'était une musique sublime. Praeludium féérique, à tissu moiré des cordes; Aria, hoquet et Choral à ocarinas; Intermezzo à escaliers d'Escher; Passacaille lugubre; puis un Finale avec un concours de sauvagerie pour les pizz entre violoncelles et contrebasses, et une vraie et magnifique cadence pour le violon solo. Heure de gloire méritée pour Diego Tosi, qui file faire la bise à ses deux collègues de l'EIC.
18 novembre 2009

L'art d'être un homme, au musée Dapper

Rien que le titre de cette exposition est beau et se savoure encore longtemps après.....

C'est une très belle exposition sur tout ce qui fait qu'en Afrique ou Océanie, on se pare pour être un homme. Sidérants totems à chapeaux et scarifications, manteaux et capes incorporant des restes d'animaux (porc épic, coléoptères), rangée de perles habillant très simplement un jeune berger, s'effilant en un carquois à l'arrière. Et en prime, une extraordinaire vidéo de jeunes Peuls en plein concours de beauté, bons à marier....

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J'ai acheté un des posters de l'exposition, et me demande où je vais le mettre (je ne sais pas pourquoi, mais j'ai peur de mal dormir si je le mets dans ma chambre)

17 novembre 2009

Sin nombre, de Cary Fukunaga

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Simplement un très bon film, tout droit et tout simple, la traversée du Mexique d'une jeune guatémaltèque cherchant à émigrer aux Etats-Unis et d'un jeune homme que poursuit une mafia locale; ça ne rend pas particulièrement optimiste sur l'avenir du Mexique et de ses enfants....

 

17 novembre 2009

Les voies de la follitude (et de la serpillière) sont impénétrables

C'est par ici qu'il faut cliquer.

(merci à N. via mon CollèguePréféré) 

(je me demande si ça amusera guillaume)

(tiens, y a ça aussi pour Philippe[s])

(sisi, ça résiste)

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