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zvezdoliki
28 janvier 2012

Salonen Bartok II, au TCE

Bartok: suite de danses, concerto pour violon n°2 et le Mandarin merveilleux (la suite, pas le ballet intégral hélas); Debussy, le Prélude à l'après-midi d'un faune (comme un cheveu sur la soupe). (et en bis, le Galop de Stravinsky - dont on se serait bien passé).

(heureusement qu'il y avait le Mandarin merveilleux....)

(Je crois qu'il va me falloir une période de jachère pour les concertos pour violons. Vous savez, ce genre musical idiot où un énergumène gigote au premier plan en vous mettant dans la vue plein de notes pour vous empêcher de vous concentrer sur ce qui pourrait avoir de l'intérêt, derrière à l'orchestre. Et puis le concerto pour violon de Bartok, je l'ai juste trop entendu, et il est trop riche en saccharose à mon goût - contrairement au Mandarin qui est bien acide, avec quelques pépins aux trombones)

(un véritable congrès de vieux-blogueurs, ce concert; riche en émotions et en révélations - j'ai enfin compris que je connaissais depuis longtemps Faustin Soglo - mais c'est que j'y ai cru, oui Monsieur, à ce masque africain)

 

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21 janvier 2012

Biennale 2: les Borodine dans Beethoven et Rihm

Beethoven: quatuors opus 59 n°2 et 3 (mi mineur, do majeur) et Rihm: Grave (en hommage à l'altiste des Berg, Thomas Kakuska)

Le 2ième Razoumovski était bien (mais un peu froid - le menuet trop lent!) mais le concert a véritablement décollé avec le 3ième Razoumovski.

1er mouvement: après l'introduction, hagarde, serrée, concentrée, dissonante, une autre fausse introduction: une question, mi-fa sur deux temps (piqué dans l'exposition, lié dans la réexposition), déclenche la réponse, un déluge de doubles croches du violon. Ces questions réponses conduisent à l'installation d'un do majeur à la joie tellurique, qui donne une impression de premier thème (alors que ce qui précède était déjà puissamment thématique, en fait). Coda à la joie malicieuse. Dans le mouvement lent élégiaque (en la mineur), ternaire, le violoncelle plante des clous (qu'on sent très solides). Le scherzo, volubile et calme. Le finale sur le mode motorique (démarrage cahotant à l'alto, embrayage fugué des trois autres): ça va à toute vibure jusqu'à la synchronisation finale.

Heureux d'avoir retrouvé les Borodine avec toutes leurs qualités: précision, justesse, vibrato serré (à ce propos, magnifique leçon de vibrato dans le bis, le mouvement lent du quatuor bizarre de Tchaïkovski de la veille: lors de sa deuxième occurrence, le thème revient, blafard, puis de plus en plus fervent et vibré)

 Aussi: ici

20 janvier 2012

Biennale 1: Arditi/Rihm, Ebène/ Schubert Tchaikovski

les Arditti dans une création de Rihm (le n°13) , puis les Ebène dans un autre 13ième (le subliiiime Rosamonde de Schubert) et le 1er de Tchaikovski (une chose très bizarre). Point commun: trois musiques qui jouent sur les nerfs des auditeurs. 

le Rihm : un Rihm .... riche (well). Facile à suivre, musique à cellules qui prolifèrent (au début: des gammes avec un soufflet, une grande tension rythmique, on se croirait chez les Pygmées). A la fin, ça se calme et ça sent la citation (mais de quoi?). Le violoncelle s'excite souvent, tout seul. Je ne me suis pas ennuyé une seconde.

le Tchaikovski: quelle musique bizarre....le matériau initial de chaque mouvement est à la limite du simplet, mais gonfle jusqu'à prendre des proportions énormes. 1er mouvement à forme sonate à accélération finale (quelle drôle d'idée). Magnifique scherzo. Dernier mouvement: apothéose du tidada. Moment gênant où on a l'impression que les violons s'enlisent dans une formule sans intérêt: mais non, c'était juste pour laisser le temps à l'alto de se préparer.

Aussi: ici

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16 janvier 2012

Mullova dans Bach au Louvre

La partita en mi majeur pour commencer, deux sonates violon clavecin (si mineur et do mineur) avec Nicolau de Figueiredo, la partita en ré mineur pour finir (sans reprises hélas, les danses passent très vite) avec en bis, un mouvement rapide de la sonate violon clavecin en la majeur.

Mullova, c'est la grande, grande classe. Archet baroque et cordes en boyau. C'est un spectacle fascinant que celui d'un bras droit intelligent. La façon dont elle fait vivre les longues tenues (dans les mouvements lents de la si mineur), la façon dont elle organise les rebonds des phrases, comme si elle en étudiait les propriétés acoustiques.... Dans la chaconne, aucune emphase, un tempo très rapide qui fait qu'on ne perd pas le rythme de danse (c'est très différent d'ici, en 2006); elle commence la séquence de bariolages en les flûtant, très doucement, et en mettant petit à petit de la chair: chair de poule garantie pour l'auditeur. De façon générale, les tempi rapides sont très rapides, et les fins sont sans aucun ralenti, comme si on coupait  à vif dans la danse.

A part ça, j'aime toujours autant les mouvements lents des sonates violon clavecin (surtout ceux de la do mineur).

15 janvier 2012

Présences: Strasnoy/ Britten au Châtelet

Beaucoup dormi pendant les cinq Interludes de Peter Grimes (mais je me suis quand même rendu compte qu'il y avait un beau solo d'alto dans la Passacaille tirée du même opéra). Pas dormi du tout en revanche pendant le Bal, l'opéra de Strasnoy en deuxième partie, qui m'a laissé des sentiments mitigés. La musique en est très composite: il y a du bruitisme (le début), une scène de leçon de musique un peu fofolle qui fait théâtre musical, une scène très rythmique où ça swingue (avec la mère), des chansons irlandaises franchement grivoises, un passage qui rappelle Philippe Hersant, des citations attendues de Berio/Mahler et la clarinette de la scène de danse du Wozzeck. La fin avec son atmosphère de désastre est plutôt réussie. Non, le problème est plus que c'est une comédie qui arrache parfois un sourire, guère plus (la faute à qui? un texte trop anodin, entre comédie bourgeoise et surréalisme? les acteurs qui surjouent et dont la diction n'est pas à la hauteur?). Relative déception, donc.

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14 janvier 2012

Vus:

- Hugo Cabret: magnifique (une gare parisienne avec tour à l'horloge, Baron Cohen en Longtarin à patte folle et Ben Kingsley en prince déchu: la 3D comme machinerie du merveilleux)

-Let My People Go: gay, finlandais et pascal (Bideau en créature libidineuse, Maura avec le spray "devenir juif" et ....Nicolas Maury)

- Une autre vie: drame des normes dans le BTP (et du crédit revolving; apparemment, le scénario n'est pas crédible sur ce point crucial)

- J Edgar: relative déception  (j'avais trop salivé)

2 janvier 2012

mon top 11 de 2011 pour faire plaisir à chori (et lui seul)

L'Apollonide

Tomboy

Le gamin au vélo

Une séparation

La piel que habito

Habemus Papam

Melancholia

Restless

Essential Killing

A Dangerous Method 

(+ Je veux seulement que vous m'aimiez en prime) (ce n'est pas une injonction)

1 janvier 2012

2012

Un voeu unique: que les taux longs italiens baissent, tout le reste (santé amour prospérité) suivra.

(Et, pour compléter, que les dirigeants européens évaluent chacune de leurs soi-disant "décisions" (les guillemets redondent mais il vaut mieux être compris) à cette aune-là; si celles-ci ne contribuent pas à faire baisser les taux longs italiens, c'est qu'elles sont inutiles ou nocives, et donc, merci de s'en abstenir.) 

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