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zvezdoliki
17 août 2011

Garmisch Mittenwald

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Le haut plateau entre Garmisch et Mittenwald. Encore deux lacs. La capitale du Geigenbau.

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16 août 2011

Ettal- Garmisch

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Les arbres arrachés dans un sentier en pente. Les racines trempées. Le lac au-dessus de Garmisch. La Zugspitze SANS UN NUAGE.

15 août 2011

Linderhof

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et Oberammergau (Best.Cheesecake.Ever). Ettal. L'invasion des pélerins polonais pour le quinze août et les trois gays italiens. Encore très mal aux dents. (Même pas essayé de tourner la tête quand le type qui a essayé de faire taire cette **** de radio a bricolé à 10 cm de moi)

14 août 2011

Monaco di Baviera (2)

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Le Schienersatzverkehr vers Garmisch. Ettal sous la pluie. Die blaue Gams. Mal aux dents.

13 août 2011

Monaco di Baviera: Nymphenburg

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12 août 2011

Melancholia, de Lars von Trier

Je m’attendais à quelque chose de bien, mais les dix premières minutes sont un vrai choc visuel, sur la musique du prélude de Tristan, citée in extenso. Le film oscille constamment entre deux pôles. Justine (qui n’a plus grand-chose à perdre) et Claire (qui vient plus d’Assise que de Lacoste). La comédie hollywoodienne du beau mariage qui se déglingue et le film catastrophe, traité avec la plus grande ….gravité. Le romantisme le plus pur (la lunatique qui prend un bain de minuit en s’exposant aux rayons de la planète) qui convoque les références les plus nobles et le trash grotesque (la mariée qui pisse dans un des trous du golf; ah ça, on rit beaucoup, aussi, et jaune). Le pont que le cheval ne franchira pas, le virage que la limousine n’arrive pas à négocier. La fin m’a rappelé Mario Merz. Un film magnifique.

8 août 2011

Tol rol rol di!

(...) un petit mot sur les Lettres harmonieuses d'un certain Charles de Franciosi, un Lillois qui en 1867 voulut simplifier l'enseignement du solfège en supprimant tout bonnement les notes pour les remplacer par des lettres. Sa méthode s'adressait à ceux qui ont des yeux et pas d'oreilles. Ainsi, Fez, Mol, Beu signifient Fa dièse blanche, Mi bémol croche et Si naturel triple croche.

Le thème de l'engagement d'amour de Siegfried devient : li mi ri fi di mo li ro mo fi! et la joie de vivre des apprentis dans les Maîtres chanteurs so ro mol bol mol bol do so, tandis que le destin dans la 5ième symphonie s'annonce par Tol rol rol di, ce qui est moins banal que le populaire pom' pom' pom' pomme! Le livre compte 102 pages et j'avoue que je n'ai strictement rien compris à ce système qui me semble infiniment plus compliqué que la notation traditionnelle, car le novateur, sous prétexte de tout simplifier, a rajouté des chiffres à ses lettres, pour signifier rythme, mesures et temps. (....)

Gérard Oberlé, La vie est ainsi fête, page 67.

4 août 2011

Haydn en marcheur qui se cherche


Un des très beaux mouvements lents de Haydn, celui du quatuor opus 77 n°2 (je dois à ce week-end à Saint-Nazaire d'avoir replongé, non dans l'eau froide ou dans je ne sais quelle monomanie, mais dans l'univers richement poissonneux des quatuors de Haydn) (j'en ferai peut-être une série sur ce qu'il reste de ce blog, OU PAS, d'ailleurs) (parce qu'il y en a vraiment beaucoup, des beaux mouvements lents, chez Haydn).

Ce qui rend ce morceau irrésistible à mes oreilles? sans hésitation, le moment magique, pour moi, c'est l'irruption des voix intermédiaires après une longue présentation du thème au violon et au violoncelle (1'13", mesure 13). Tout d'un coup, c'est chromatique, riche, chaud et beau comme un aveu troublant qu'on lâcherait à l'oreille. Nécessité des voix intermédiaires (qu'on se le dise) (la révolution gronde).

Et puis aussi.... le fait que c'est un thème de marche qui se cherche.... qui cherche à sortir de sa gangue et de ses deux premières mesures:

haydn

Ce principe de marche qui se cherche, on le retrouve aussi au niveau de la forme générale du mouvement.

Vignal le voit comme un thème avec trois variations; mais il faut beaucoup d'imagination, et entendre chaque retour du thème à la tonique comme un nouveau début de variation. C'est un peu arbitraire, cette forme ne ressemble pas aux variations habituelles dans lesquelles le compositeur déroule x fois l'ossature d'un thème en le camouflant habilement. Comme souvent à l'époque, la forme n'est pas figée, c'est un principe actif, un peu comme une pâte à pain qui continue de faire bloup bloup (bloup). Bref: dans chaque section, il ya le thème ET puis autre chose, un supplément, une déviation de route de campagne qui en change le caractère, la destinée.

Dans la première section où le violon 1 expose le thème, ce supplément, c'est le thème à la dominante, en la au violon 2, comme si Haydn se mettait en tête d'écrire une forme sonate monothématique (mais c'est une fausse piste) (petit coquin).

Dans la variation 1 (à 3'38", mesure 40) le thème est repris par le violon 2, dolce, à la tonique; mais soudain, ça dévie, c'est le violon 1 qui fait sa tragique et repart en ré mineur.

Dans la variation 2 (à 5'37", mesure 74), le thème est confié au violoncelle qui est accompagné par des figures rapides (des triples croches) du violon 1; dans ce cas et assez logiquement, l'extension est une sorte de cadence virtuose du violon 1: moment tendu, dramatique, expressif qui aboutit à ..... (tadam)

....la variation 3 (à 7'55", mesure 105). Reprise du thème dans sa version polyphonique (comme à cette mesure 13 dont j'ai déjà dit à quel point elle me troublait). Une belle pâte sonore chaude, chuchotée, démocratique. Il n'y a plus de reprises comme dans les variations précédentes, on sent qu'on approche de la fin. Haydn rajoute deux touches d'étrangeté: un accompagnement en doubles croches à l'alto (du mouvement et un peu d'inquiétude, mais moins qu'à la variation 2: on va au lit les petits) et une cadence bizarre (troublée par un do bécarre venu d'ailleurs).

Vignal parle d'un mouvement "dynamique mais abolissant le cours du temps aussi complètement que n'importe quoi chez Schubert". Bel oxymore, en effet.

 

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