Melancholia, de Lars von Trier
Je m’attendais à quelque chose de bien, mais les dix premières minutes sont un vrai choc visuel, sur la musique du prélude de Tristan, citée in extenso. Le film oscille constamment entre deux pôles. Justine (qui n’a plus grand-chose à perdre) et Claire (qui vient plus d’Assise que de Lacoste). La comédie hollywoodienne du beau mariage qui se déglingue et le film catastrophe, traité avec la plus grande ….gravité. Le romantisme le plus pur (la lunatique qui prend un bain de minuit en s’exposant aux rayons de la planète) qui convoque les références les plus nobles et le trash grotesque (la mariée qui pisse dans un des trous du golf; ah ça, on rit beaucoup, aussi, et jaune). Le pont que le cheval ne franchira pas, le virage que la limousine n’arrive pas à négocier. La fin m’a rappelé Mario Merz. Un film magnifique.