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zvezdoliki
12 octobre 2005

concert de l'ensemble Alternances (Lévy/ Gudmunden-Holmgreen)

 

Hier, concert de l'ensemble Alternances salle Cortot.

Tout d'abord des oeuvres de Fabien Lévy. Toujours volontiers ethnique, mais assez différent duprogramme de musique chinoise de l'an passé.

Au programme,

-Risâla fî-l-hob wa fî'lm al-handasa, Petit traité d'amour et de géométrie (quintette pour flûte, clarinette, saxophone, violon, violoncelle). L'oeuvre pour laquelle j'étais venu, une création en France. En deux mouvements. Le premier, rythmique et pulsé, construit d'après ce que j'ai compris de petites cellules que s'échangent les instruments, comme une mosaïque, avec des variations de tempo, des dilatations et de contractions....Après un début très spectaculaire, une section plus lente, avec des effets de souffle un peu à la Lachenmann, puis une conclusion brillante et tournoyante. Si le premier mouvement penche davantage du côté de la géométrie, le second mouvement est davantage un chant d'amour, lent et simple, les instruments fonctionnant par couples (flûte basse, clarinette basse par exemple, l'une des voix s'incrustant dans le discours de l'autre), avec de longues phrases interrompues par des sortes d'éventails se refermant.

-Les deux ampoules d'un sablier peu à peu se comprennent (harpe) est une pièce plus ancienne que j'avais déjà entendue jouée dans un concert de l'Itinéraire (et qui m'a moins plu).

Après les oeuvres de Fabien, des oeuvres du compositeur Pelle Gudmunden-Holmgreen. Une musique avec un humour assez furieux qui rend hommage à John Cage.

-Territorial song (clarinette basse, violoncelle, piano):arrivée des instrumentistes en chaussettes, grelots aux pieds ou à la tête, chaîne ou bol de riz au pied, comme échappés d'un asile. La clarinette basse (mention spéciale pour Philippe Berrot, grande musicalité, belle implication) est au centre du jeu, avec un discours proche de l'improvisation, à peine interrompue par des accords répétés au piano préparé. Petit à petit, les instrumentistes tapent du pied de plus en plus furieusement....

- Mirror Pieces (clarinette, violoncelle, piano); un beau mouvement lent, très répétitif (le violoncelle joue-t-il autre chose que la- fa#-mi, très lentement ?)

Deux épisodes indispensables à la chronique vraiment parisienne:

1) un grand moment de tangence de la sphère avec la vie réelle à la fin du concert: quand F a dit au Vrai Parisien qu'il aimait beaucoup ce qu'il écrivait, tous les présents ont regardé le Vrai Parisien avec des yeux ronds (c'est qui ? c'est qui ?) comme si c'était Benoît XVI ou le critique musical du Figaro.....c'est ça le privilège des nouveaux dans le milieu.

2) Quant à ***, elle a cru que le VP était ma dernière conquête et, charmée par sa jovialité, l'a invité derechef au sgloutch de dimanche; le VP, trouvant opportunément un alibi, m'a finement évité une scène de ménage....

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