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zvezdoliki
21 septembre 2006

Haydn Brüggen (2)

On retrouve les héros de la veille à la Cité de la musique: Brüggen avec sa ceinture turquoise, visiblement fatigué et malade, et son orchestre anglais sur instruments d'époque. Ce soir, ce sont des symphonies un peu moins célèbres qu'hier.

J'ai déjà beaucoup parlé ailleurs de la 93. Brüggen prend lentement le mouvement initial et vite le mouvement lent. Dans ce mouvement, je suis déçu par les bois: le solo de hautbois opératique manque de souffle et on a un tout petit petit prout au basson (bien timbré, d'accord, mais qui ne me fait pas tomber à la renverse).

La 95 en ut mineur est la moins excitante des trois symphonies du jour; son premier mouvement commence comme une sonate d'église. Dans le thème et variations qui suit, la dernière variation récapitule astucieusement ce qui s'est passé avant (une bonne idée). Il faudrait regarder plus en détail la forme du finale (à faire).

La 96 est un chef d'oeuvre de bout en bout, avec une pêche et une âpreté toutes beethoveniennes. Dans le mouvement lent, après un grand accord de tutti comme un rideau de théâtre, le discours perd progressivement en densité, c'est une fin chambriste, qui donne l'impression de regretter de devoir s'arrêter. Je trouve le son du hautbois risible dans le ländler central du troisième mouvement (peut-être est-ce à dessein ?). Au début du finale, Brüggen fait magnifiquement sonner les cordes piano puis pianississimo, sans déperdition d'énergie aucune, dans ce thème qui ressemble à une petite balle qui rebondit de pupitre en pupitre. Ce finale est l'un des plus frivoles et irrésistibles de l'oeuvre de Haydn.

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