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zvezdoliki
10 novembre 2006

Brendel au Châtelet

Brendel au Châtelet, hier soir.

En première partie, Haydn: sonate en ré majeur Hob XVI-42 (celle qui commence avec un thème très éclaté + trois variations dont je me rends compte grâce à ce blog qu'il ressemble beaucoup au premier mouvement de cette sonate-là); puis la sonate en sol M D894 de Schubert (un travail sur le son plus qu'une sonate ?).

Mais c'est dans la seconde partie que Brendel a donné la pleine mesure de son génie, une combinaison d'humour et de sens aigü de la construction, sans esbroufe aucune ni aspérités. D'abord avec la magnifique Fantaisie de Mozart en ut mineur KV 475, dont Rosen écrit justement que son matériau, qui n'installe jamais les toniques, est impropre au travail de la forme sonate (même si cet opéra latent est fichtrement construit). Puis du même Mozart, le Rondo en la mineur KV 511, une musique d'une amertume étonnante. Et pour finir, un feu d'artifice avec Haydn et sa sonate en do majeur Hob XVI-50. On a repensé à Zygel dans le premier mouvement; le motif initial revient tout le temps ! Enoncé d'abord dans une version sèche comme un désert d'Arizona ou comme un jeu d'osselets, il revient en version "second thème" noyé sous la pédale et gonflé d'eau.....Brendel joue vraiment sans show off le finale avec ses bifurcations perturbantes, poétiques, imbéciles ou humoristiques. Et en bis, nous dit Laurent, retour à Mozart avec le très bel andante (en fa) de la Sonate n°9 en la mineur K. 310 pour conclure un récital centré sur les classiques.

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