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zvezdoliki
24 mars 2009

Andrei Roublev, de Tarkovsky

Enfin vu Andrei Roublev (je crois que j'étais mûr depuis ceci). Le film est très riche, un peu touffu, et il est bouleversant dans sa deuxième moitié. C'est l'histoire du grand peintre russe, en quelques tableaux situés de 1400 à 1423. Le film débute sur la vision d'un moine qui se prend pour Icare et finit par échouer après un court vol, dans un marécage où s'ébroue un cheval.

La première moitié met en scène Roublev avec ses compagnons, son faux-frère Kirill et le peintre de la génération précédente, Théophane le Grand (qui est à Roublev ce que le Nouveau testament est à l'Ancien). C'est l'humanisation de Roublev (touché, par exemple, par la répression d'une fête de l'amour païenne) qui l'inhibe dans la réalisation d'un Jugement Dernier dont il conteste la dureté du message pour ses contemporains.

 

Le Jugement Dernier le rattrape dans la réalité avec une grande scène épique, le sac par les Tatars, guidés par un prince russe, du kremlin de Vladimir et la violation de sa cathédrale. Roublev renonce alors à la peinture pour plusieurs années de silence et d’absence; il n'y revient qu'après un événement bouleversant, la fabrication presque miraculeuse par un très jeune maître d’œuvre d’une gigantesque cloche, dont on se demande si elle va sonner... C’est la mise en orbite de cette cloche qui remettra en mouvement Roublev. Le film se clôt sur une séquence en couleur avec les très rares oeuvres du dernier Roublev et l'image pacifiée d’un troupeau de chevaux paissant sous la pluie.

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