Maljasset Larche
On démarre en taxi avec les deux septuagénaires pour aller à Fouillouse (deux heures de marche sur la route goudronnée économisées). De là, montée vers le col du Vallonnet et de le col de Mallemort. Avec le premier col, on rentre dans une vallée d'altitude, immense, comme vierge, où gambadent les marmottes (un peu fofolles après l'hibernation; j'arrête solennellement de prendre des photos de marmotte, car il y en a partout, et fort peu farouches). Très peu de randonneurs. Vers Mallemort, nous croisons les ruines d'une caserne et des casemates d'altitude. Le désert des tartares. Longue descente pénible vers Larche (dans la vallée de l'Ubayette). Au refuge, nous dormons dans une chambrée de 13 avec un groupe de 11. Ils sont arrivés après nous, on leur a dit qu'ils dormiraient avec "deux messieurs" mais ils ne nous ont pas identifiés (alors que nous, si). C'est leur sujet de plaisanterie favori ce soir. La gardienne du refuge (qu'on voit au Tibet, sur une photo dans la grande salle) est une femme formidable à l'humour corrosif; une vraie montagnarde qui galvanise les troupes à l'approche du Pas de la Cavale (je flippe sa race velu, silencieusement: il faudra être fort, petit). A table, nous nous retrouvons avec trois savoyards qui démarrent leur GR5 et avec qui nous sympathisons bien.