Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
zvezdoliki
26 juin 2009

Joyeux anniversaire, M. Cuénod

... 107 ans aujourd'hui et deux ans de pacs (avec une jeunesse)

(extraordinaire Monteverdi ici, Nadia Boulanger dirige, la Comtesse de Polignac et Cuénod en duo, en 1937; déjà à l'époque, Cuénod était merveilleusement jeune)

(lire ici, aussi)

Publicité
14 juin 2009

Deux exercices différents pour une nouvelle session d'orchestre

  • Vêtu d'un simple T-shirt en fausse peau de vache, simuler une attaque de malaria puis exhiber une trique déficiente, avant d'aller sombrer discrètement dans le sommeil du juste.

  • Accumuler les retards malgré 51 coups de timbales rappels à l'ordre tout en sentant les poils de barbe s'allonger et blanchir grâce aux effets d'un vibrato véritablement engagé.

 

3 juin 2009

Trois fois Fauré (pour la bonne bouche)

(magnifique et tumultueux Toujours opus 21 n°2)

(A vrai dire, aucune des trois versions ne me convainc complètement;

    n°1, parce qu'on ne comprend rien (même si le tempo est bien);
    n°2, parce qu'il est un peu cucul lapraloche ("que j'aimais", "dans l'immensité", "sombres sanglots": simplement pas possible);
    à vrai dire c'est (comme d'habitude) n°3 qui me plaît le plus (mais il faudrait lui demander d'être un peu plus passionné, quoi merde). (en réécoutant je trouve ça quand même vraiment magnifique) (c'est vraiment le beaujeunehomme-type, pour l'éternité)

 

La version idéale est encore à venir, non ? (je pars de ce pas chanter sous la douche et rêver à la NS 2024)

25 mai 2009

"C'est la malédiction de la musique, c'est son côté bête" (Sentimentalité et barbarie)

Content d'avoir retrouvé la trace d'un texte qui m'avait marqué, il ya longtemps (et dont on trouve la trace ici), et dont je me souvenais mal (je croyais que c'était un éloge de Varèse alors qu'il s'agit d'un éloge de Xenakis). Dans son dernier opus, Une rencontre, Kundera reprend un court texte qu'il avait publié sur Xenakis en 1980, qu'il truffe de deux interludes et insère dans une partie sur le "rêve de l'héritage intégral" (chez Xenakis, c'est évidemment le refus de l'héritage intégral). Dans le début du texte, Kundera explique que c'est à la suite de l'invasion russe en Tchécoslovaquie qu'il est tombé amoureux de la musique de Xenakis et de Varèse, à un moment de désenchantement sur l'homme "toujours prêt à justifier sa barbarie par les sentiments". J'en viens à ce que je veux recopier - qui à la fois m'amuse et me semble très juste - et me conforte dans mon idée (récemment vérifiée) qu'avoir la larme facile, disons, sur l'adagio du Spartacus de Katchtchaturian, prédispose dangereusement à se comporter comme la pire des plus crapules (houlla! je pressens que je ne vais pas me faire que des amis).


**************************************************************

A propos des sentiments justifiant la cruauté humaine, je me rappelle une réflexion de Jung. Dans son analyse d'Ulysse, il appelle James Joyce "le prophète de l'insensibilité": "Nous possédons, écrit-il, quelques points d'appui pour comprendre que notre duperie sentimentale a pris des proportions vraiment inconvenantes. Pensons au rôle réellement catastrophique des sentiments populaires en temps de guerre.(...) La sentimentalité est une superstructure de la brutalité. Je suis persuadé que nous sommes prisonniers (...) de la sentimentalité et que, par suite, nous devons trouver parfaitement admissible que survienne dans notre civilisation un prophète de l'insensibilité compensatrice".

Bien que "prophète de l'insensibilité", James Joyce pouvait rester un romancier. Je pense même qu'il aurait pu trouver dans l'histoire du roman les prédécesseurs de sa "prophétie". Le roman en tant que catégorie esthétique n'est pas nécessairement lié à la conception sentimentale de l'homme. La musique, en revanche, ne peut échapper à cette conception-là.

Un Stravinsky a beau récuser la musique come expression des sentiments, l'auditeur naïf ne sait pas la comprendre autrement. C'est la malédiction de la musique, c'est son côté bête. Il suffit qu'un violoniste joue les trois premières longues notes d'un largo pour qu'un auditeur sensible soupire: "Ah, que c'est beau!" Dans ces trois premières notes qui ont provoqué l'émotion, il n'ya rien, aucune invention, aucune création, rien du tout: la plus ridicule "duperie sentimentale". Mais personne n'est à l'abri de cette perception de la musique, de ce soupir niais qu'elle suscite.

La musique européenne est fondée sur le son artificiel d'une note et d'une gamme; ainsi se trouve-t-elle à l'opposé de la sonorité objective du monde. Depuis sa naissance, elle est liée, par une convention insurmontable, au besoin d'exprimer une subjectivité. Elle s'oppose à la sonorité brute du monde extérieur comme l'âme sensible s'oppose à l'insensibilité de l'univers.

Mais le moment peut venir (dans la vie d'un homme ou dans celle d'une civilisation) où la sentimentalité (considérée jusqu'alors comme une force qui rend l'homme plus humain et pallie la froideur de la raison) est dévoilée d'emblée comme la "superstructure de la brutalité", toujours présente dans la haine, dans la vengeance, dans l'enthousiasme des victoires sanglantes. C'est alors que la musique m'est apparue comme le bruit assourdissant des émotions, tandis que le monde de bruits dans les compositions de Xenakis est devenu beauté; la beauté lavée de la saleté affective, dépourvue de la barbarie sentimentale.

Kundera, Une rencontre, pp 94-96

29 mars 2009

- On aurait pu dégraisser le "ma mut'"! - Oui, chuis d'accord.

(paroles et musique: Les Zrofs)

Publicité
28 mars 2009

je flashe sur ceci; ouiouioui je sais, c'est grave, Docteur

A 85" du début : quand "Israël! romps ta chaîne!" rime avec "Viens assouvir ta haine!"

(Ce qui est bien avec ces belcantistes, c'est qu'on n'a aucune idée des paroles qu'ils peuvent chanter)

(Ce genre de Aux armes etc..., c'est excellent pour travailler ses gammes-fusées)

20 mars 2009

Le drame affreux de la musique anglaise résumé en un seul morceau

.... ça commence en flamèches et pétarades .... et ça finit en tisane tièdasse.....

(sur ce coup-là ce n'est pas entièrement la faute de Britten, qui signe tout seul comme un grand la fulgurante introduction (jusqu'à 55") menant à la roupillatoire citation du thème de son vénéré maître Frank Bridge)

7 février 2009

LA preuve éclatante de la supériorité technologique de l'alto sur le violon enfin révélée au monde


là où le violon penaud se tient coi

l'alto, glorieux, brame un fa

(ça vous en bouche un coin, hein)

 

4 décembre 2008

Ils sont fous ces romains

Les anglais disent

  • « cor anglais » pour cor anglais
  • « French horn » pour cor

(A propos, *pub*, l’harmonie du LGSO fait un concert gratuit aux Blancs Manteaux de 12: à 13: dimanche )

3 septembre 2008

quizz: alors, c'est qui ?

(indice: son nom est déjà apparu dans ce blog)

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité