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zvezdoliki
5 avril 2007

Brahms/ Brahms au Musée d'Orsay...


... ce soir (et non Brahms / Fauré comme annoncé, tant pis pour moi qui salivais comme une bête à l'idée du 5+5+9+9+8).

J'ai roupillé comme un retraité pendant la sonate en sol op.78 pour violon et piano : encore unemusica practica plus amusante à jouer qu'à écouter ? En revanche, j'étais remonté comme une pendule pendant le trio opus 87 en do majeur, un chef d'oeuvre de bout en bout.

Magnifique mouvement lent: un thème hongrois (un peu populaire) et ses cinq variations. Le thème ressemble un peu au lassu des variations sur un thème de Haendel: le piano s'oppose avec des contretemps systématiques aux deux cordes, de façon si virulente qu'on ne sait plus trop où est le bas et le haut (et où sont les temps forts). La fin est d'une amertume saisissante; après une variation majeure, le thème revient en mineur, mezza voce, crépusculaire.

La fin du finale (sa coda) est l'une des plus efficaces que je connaisse chez Brahms. Le thème du finale a un petit côté lapin Duracell avec sa pulsation haletante. A 1'30'' de la fin, ça se calme, on converge vers do, on sent donc la fin, le piano devient nébuleux (dormez ! je le veux). Mais Brahms orchestre une poussée graduelle vers l'aigü, comme une pile qui se recharge, à coups de contretemps qui se prolongent, de tensions harmoniques à résoudre; évidemment, la façon dont il décharge tout cela est proprement irrésistible - et déclenche à juste titre l'enthousiasme du public. Cette coda est presque aussi belle que celle du 1er mouvement du 1er quatuor opus 51 (à 7'07"), autre grand moment d'électricité (avec son violon hystérique dans l'aigü).

(En bis un tube, extrait du trio Dumky de Dvorak. Des personnages bien typés qui ne communiquent pas entre eux, un peu comme chez Janacek, la violoniste (Isabelle Faust) avec ses croches piquées, le violoncelle lyrique, lyrique de Marc Coppey.)

(Dans la radio: les 2ième et 4ièmes mouvements du trio, suivis l'un du lassu et friss des variations Haendel, l'autre du 1er mouvement de l'opus 51)

 

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