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zvezdoliki
31 octobre 2009

C'est important de nourrir régulièrement son blog en non-billets

Vu quatre films au sujet desquels je n'ai absolument rien à dire:

- Le ruban blanc (qui affolé le cher-et-tendre-o-mètre et suscité une salve de "C'était chiant! chiant! chiant" (ce doit être mon côté sale bête, mais le spectacle de la méchanceté gratuite ne m'ennuie jamais (en revanche, le côté ventre fécond dont est issu la bête, quelle blague))

- Patric 1.5 (distribué en France sous le titre ironique Les joies de la famille) permet de vérifier une fois de plus le théorème selon lequel une panouille à personnages LGBT est toujours plus intéressante qu'une panouille non LGBT (et puis quel plaisir d'entendre des beaux blonds parler suédois)

- Winnipeg mon amour: beau titre, bon film, stimulant l'imagination et l'intelligence, mais j'ai beaucoup dormi (ce doit être fait exprès)

- Providence (le vieux Resnais qui ressort): encore un très bon film pendant lequel j'ai beaucoup dormi. Mais c'est quand même curieux que je me sois réveillé en pleine forme pour les 20 dernières minutes, pendant lesquelles la bande-son et la bande-image sont correctement connectées. Un lien de cause à effet peut-être?

(je signale aux mordus d'Inde qu'ils peuvent aller voir sur le oueb Sita sings the blues (via chori); le peu que j'en ai vu m'a paru très enlevé)

 

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30 octobre 2009

Comme il n'y a AUCUNE raison....

...que je sois le seul à avoir une pêche d'enfer et à gigoter comme un lapin Duracell sur cette apothéose du yodl un brin obsessive composée par un Schubert jeune (D46) qui avait dû oublier de prendre ses cachets, voici ceci: 


(hein! c'est pénible ces musiques dont on n'arrive pas à se débarrasser! 

Eh bien c'est ça aussi les blogs...)

26 octobre 2009

Chauffe Marcel

Comme en ce moment, je suis en plein dans la découverte de l'alto, sa vie, son oeuvre, sa sonorité pleine et chaleureuse, j'écoute avec ravissement ceci


ou ceci


dont l'indication de tempo (noire=600-640 Rasendes Zeitmass. Wild. Tonschönheit ist Nebensache) me remplit d'aise et correspond tellement bien à tout ce qu'est l'alto. Je traduis pour les malcomprenants: il s'agit de mettre entre 600 et 640 (on n'est pas des chiens) noires à la minute, donc de jouer "à toute vapeur", "sauvagement", en ayant bien en tête que "la beauté du son n'est pas une priorité".

Cette musique vibrante a une autre propriété étonnante et bien singulière: elle détraque complètement le cher-et-tendre-o-mètre. Ah, vous ne savez pas ce que c'est? Eh bien, c'est un capteur très précis (technologie allemande, mindestens) que s'est fait greffer le cher-et-tendre entre ses deux oreilles, et qui lui permet de façon infaillible de diagnostiquer si une musique est postérieure ou non à 1875. Si cette musique est postérieure à 1875, le capteur lui fait automatiquement froncer les sourcils et passer de l'état enjoué à l'état grognon puis lever le doigt en disant: "ah, de la musique contemporaine... mais c'est vraiment affreux, comment peux-tu écouter des choses pareilles". Alors qu'avec cette musique-ci  le cher-et-tendre-o-mètre se détraque complètement puisque le cher-et-tendre garde son aspect enjoué voire chafouin, et lève le doigt en disant: "Ah, c'est joli, ça. C'est du Bach, non? du Haydn, alors". Etonnant Hindemith. (Tiens, faudra que j'essaie avec la sonate pour alto seul de Ligeti)

24 octobre 2009

En ce moment au cinéma, je donne dans le culte de la déesse H

Querelle: J'étais curieux de revoir ce film qui, comme Despair et contrairement à la plupart des Fassbinder, ne m'a jamais vraiment plu. Je l'ai trouvé encore cette fois à la fois déplaisant et bandant; il m'a moins choqué (mais tout autant troublé) que quand j'avais 20 ans; je comprends mieux que c'est une chose mentale et qu'il ne faut pas y chercher de trame réaliste. J'accroche bien aux deux premiers tiers du film (la rivalité avec le frère jumeau, la mise en situation de l'ouvrier polonais ("L’amour ne peut rester passif") que Querelle s'attache à transformer en un double de son frère (facile, c'est le même acteur qui joue les deux rôles) pour mieux l'aimer/trahir, en un mot); mais je trouve toujours la fin (dominée par le personnage du capitaine) vraiment déconcertante. La chanson de Jeanne Moreau (Each man kills the thing he loves) ne m'émeut que quand dans cette scène (vidéo ci-dessous) où l'accompagnement se tait, et où Moreau bifurque sur Each man cares the thing he loves. Je me souviens de l'incroyable histoire de El Hedi ben Salem, à qui le film est dédié, la dédicace apparaissant, de façon symptomatique, pile au moment des retrouvailles de Querelle et de son frère.

Hotel Woodstock: la combinaison curieuse d'une histoire d'apprenti sorcier (vite dépassé par l'événement qu'il feint d'organiser) et de songe d'une nuit d'été (le moment carnavalesque où chacun trouve sa part de vérité); le tout doublé d'un roman familial (comment un gentil pédé finit par s'émanciper d'une mère à côté de qui Pauline Carton à son apogée est l'image même de la douceur). Vu de maintenant, 1969 semble vraiment bien proche de la seconde guerre mondiale et des conflits qui ont suivi (VietNam et Corée). Le film est plaisamment terre à terre et n'a pas peur de la boue; j'adore cette scène où le travelo ex-GI de Corée défonce les parents avec huit brownies coupés à l'herbe....

20 octobre 2009

En ce moment au cinéma, je donne dans le muy muy muy caliente

(voire même le trash; âmes sensibles, abstenez-vous de lire ce message)

- Pierre et le loup : dans la Russie ultraviolente des années 90, la lutte ultrasauvage du loup, du canard et du petit oiseau – sur la musique ultracontemporaine de Serge Prokoviev (l’avis du taulier : à déconseiller aux moins de trois ans - ils risquent le pipi dans la culotte) (by the way, le canard est vraiment bien)

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- Mademoiselle Chambon : la romance impossible entre un homme marié et une institutrice célibataire et violoniste qui joue du Elgar pour le séduire (je dois avouer que même si Kiberlain joue vraiment très mal du violon et même si ça manque cruellement de sexe, le film ne m'a pas donné du tout envie de ricaner – c’est vraiment une non-affaire bien menée).

(Pour Tempête de boulettes géantes, je me tâte; j'ai quand même peur d'avoir terriblement peur)

 

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17 octobre 2009

- Hein? quoi? moi?

- Oui, vous là, le monsieur au milieu de la chaussée! Est-ce que je suis là pour la décoration, moi? Vous croyez que je suis là à siffler pour amuser les touristes? Et votre permis, vous l'avez votre permis? (- mais Madame, je  ne vois pas le rapport, ici, je suis un pié-) Parce qu'il faut que vous le passiez votre permis! Si vous aviez votre code de la route, vous sauriez que les policiers ont toujours la priorité sur la signalisation....

(voilà qui m'apprendra à traverser instinctivement quand le feu est au vert sans prêter aux pouffiasses pervenches qui sifflotent l'attention qu'elles méritent)

17 octobre 2009

Re-Stravinsky et re-Xenakis à la Cité

Un concert un cran au-dessous de celui de la semaine dernière.

C'était plutôt hier soir Stravinsky la vedette. Avec, en plat de résistance, la Symphonie de psaumes (5 flûtes, ni violons ni altos: voilà une oeuvre pour le RSO) et le Capriccio pour piano et orchestre, qui est mignon tout plein comme du Poulenc (joues roses et noeudnoeud dans les cheveux) et possède quelques éléments typiquement stravinskyens, par exemple dans le premier mouvement, un portique néo-classique pour entrer, et une coda calme et obsessionnelle (avec interventions du timbalier caché derrière les contrebasses) pour sortir.

Côté Xenakis, j'ai trouvé les deux oeuvres au programme moins fortes qu'Aïs et Jonchaies la semaine passée. Synaphaï (mais pourquoi diantre ces titres ressemblent à des noms de médicaments) est une sorte de concerto pour piano et orchestre (58 cordes!!!), de lutte à mort entre le soliste (qui se fait une spécialité des sons répétés et tremblants) et la masse orchestrale. Pour tout dire, j'ai trouvé ça un peu fouillis. Metastasis est la première oeuvre de Xenakis (1953-1954); c'est pour un orchestre nettement moins pléthorique (seulement 46 cordes, vents dégraissés). Son début est éblouissant (glissandi de cordes divisées, avec une percussion très saillante); le centre de l'oeuvre, avec des cordes solistes, sent bien son sérialisme à plein nez. C'est émouvant de sentir déjà la personnalité de Xenakis, mais c'est quand même moins excitant que les oeuvres des années 70-80.

15 octobre 2009

Un post gore (l'attaque des crores)

Evidemment, c'est quand il s'est agi d'ajouter 21,14,742 à 11,77,063 que j'ai commencé à blêmir. Je me suis tout de suite demandé si j'avais téléchargé un extrait de l'annuaire téléphonique de Mumbai à la place d'un bilan du système bancaire. Nouvel infarctus quand je m'aperçois que l'unité de tous ces nombres bizarres est le crore de roupie. Joël! au secours! les crores attaquent. 


14 octobre 2009

Komitas à la MCM

Hier, concert Komitas, à la Maison des cultures du Monde. Commençant par une conférence donnée en arménien par un musicologue qui semble tout droit sorti du Matenadaran, traduit en français par une jeune femme à bottes médiévales à éperon, très souriante. A* me raconte la vie du père Komitas, formé à Berlin, ayant vécu à Constantinople, collectant et notant du matériel ethnomusicologique à travers l'Arménie, déporté en 1915, sombrant dans le mutisme puis interné en HP à Villejuif, où il meurt en 1935. Le musicologue oppose Komitas à un autre musicien arménien ayant intégré les quarts de ton (dont je n'ai pas retenu le nom); l'approche de Komitas est plus conforme au grand courant européen (dont se réclament les Arméniens, poste avancé de l'occident). Première partie consacrée aux monodies: musique essentiellement sacrée, avec des mélismes impressionnants et l'utilisation extensive de seconde augmentée. Seconde partie plus attrayante, avec des oeuvres polyphoniques (musique pour piano, pour piano et voix, et des choeurs à 4 voix excellemment chantés par le Choeur de chambre d'Arménie): musique plus haute en couleur, avec des rythmes rappelant les rythmes bulgares chez Bartok, à la fois populaire et sophistiquée, fondée sur les monodies entendues précédemment. Je suis finalement étonné de voir que tout cela est assez peu oriental (très loin de la musique traditionnelle azérie qu'on entend chez un Parajdanov, par exemple).

13 octobre 2009

Sokoline à Sakhaline

Le responsable de Rosstat, l'INSEE, a reçu une superbe promotion. Apparemment, il n'a pas compris l'impérieuse nécessité de sortir des chiffres qui satisfont son chef, le Ministre de l'Economie. 

"If we look at the Rosstat model, it does not confirm the Economy Ministry's information that we have already started to move upwards,' he said, adding that the trend in industrial production, adjusted for seasonal and calendar effects, has been 'absolutely horizontal' in the past four months".

(il y a peut-être un poste de libre à l'INDEC)

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