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zvezdoliki
1 janvier 2007

Candide de Bernstein au Châtelet

Vu Candide avec le chat par le blogofumet alléché..... (moi + le chat au Châtelet, quel événement cosmique)

Avant toute chose, je dois dire que là où nous étions, les sous-titres étaient largement illisibles; le texte était assez compréhensible, mais des subtilités nous ont sans doute échappé dans les parties chantées. La soirée m'a laissé une impression mitigée: un bon moment d'entertainment, bien réglé, très bien chanté et joué, mais pas beaucoup plus ....

La première partie m'a semblé très bien, notamment Glitter and be gay, vraiment bien chanté et joué par Anna Christy (mais enfin, faire de cet air des bijoux un pastiche de Diamonds are a girls' best friendn'est pas d'une originalité échevelée ...)

Je me suis un peu perdu en seconde partie, qui m'a paru très patchwork. Quel rapport par exemple y-a-t-il entre le récit de la Vieille et le tango-bobo qui suit (si brillant soit-il) ? Toutes ces scènes à Las Vegas sont de l'assez bonne comédie musicale, mais sont-elles vraiment nécessaires (d'autant qu'elles durent des plombes ....). Manifestement il y a un problème structurel avec Candide, qui, un peu comme certains opéras de Purcell - je pense à the Fairy Queen - nécessite un gros effort d'adaptation, pour mettre du liant entre des morceaux musicaux réussis qui passeraient très bien, isolés, au concert.

Je suis assez perplexe au sujet de la polémique qui enfle sur la déprogrammation par le patron de la Scala d'un spectacle qu'il a pourtant coproduit. Je n'arrive pas à croire une seconde que cette déprogrammation est due à la charge politique véhiculée par la pièce : c'est une charge vraiment gentillette, plus Candy que Candide, 0% de subversion, parfaitement soluble dans le système. La scène avec Blair, Bush, Poutine, Berlusconi et Chirac n'est pas sulfureuse, elle est simplement nulle et tombe complètement à plat. Plus qu'un coup de patte d'un ancien directeur du Châtelet à un de ses lointains successeurs (pour moi c'est vite vu; il n'y a pas photo entre les deux gestions), pourquoi ne pas y voir simplement un désaccord artistique sur la direction qu'a pris une entreprise un peu chimérique ? (mais je suis sans doute trop candide)

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