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zvezdoliki
19 novembre 2006

Cambreling dans Messiaen Ferneyhough Debussy Varèse à Pleyel


Un programme plus Festival d'automne tu meurs.

Messiaen: Chronochromie. Pas mon Messiaen favori. Très années 60. Mais séduisant par ses timbres. Comme je n'ai pas révisé avant, je suis largué et ne parviens pas à distinguer une Strophe d'une Antistrophe (les boules). De retour chez moi, je comprends enfin avec le disque: les Antistrophes sont les zones de discours habituelles chez Messiaen (phrases bien découpées, alternances de chants d'oiseau et de chorals aux bois), alors que les Strophes sont des zones régies par les séries de 32 durées qui ont tant contribué à la renommée de la pièce (en clair, à l'écoute, les zones de bordel absolu). Je retombe sur mes pattes, soulagé comme un veau à l'étable, quand on arrive à la monstrueuse Epode pour 24 cordes solistes.

Ferneyhough: Plötzlichkeit. Le Gongora de la musique contemporaine. Très spectaculaire, monstrueusement virtuose. Tout le bric-à-brac de la préciosité fin-de-siècle: les glissandi de cuivres, les percussions en folie.....Plus, comble de l'inouï, trois voix de femmes (!) perdues dans une scène bondée et se raccrochant à leur diapason comme les noyés à la bouée (mais on les entendra assez distinctement). C'est localement très beau, mais, mais, mais.....Le texte du programme (by B.F. himself) est un candidat assez sérieux à la convoitée palme d'or du charabia le plus obscur sans être automatique. Croyons en les vertus du copicollage (fiat lux):

En élaborant un agencement qui puisse frustrer constamment notre capacité acquise à inscrire un laps de temps perçu dans l'objet musical lui-même, notre capacité de synthétiser de manière satisfaisante, de faire se recouvrir intuitivement le temps écoulé et la substance pouvait peut-être être subvertie au point que le temps serait translittéré, tel quel, en une prise de conscience de son inadaptation à jouer le rôle qui lui était normalement assigné.

Debussy/Zehnder: 5 Préludes. On est très loin de la suggestion debussyste, avec cette orchestration qui ne recule devant aucun effet.... (pouet pouets pour la Danse de Puck).

Varèse: Arcana. Le grand tube que nous attendions tous. Oh oui, oh oui, plus fort, ENCORE plus fort !!!! La référence au Sacre (Add: d'ailleurs le thème de violoncelles d'Arcana me rappelle surtout celui de la la danse infernale de l'Oiseau de Feu avec son insistance sur trois notes) n'est évidemment que superficielle: le matériau n'est pas développé du tout dans le Sacre alors que Varèse cogne dessus, le tord et le développe dans une pièce longue et élaborée de 18 minutes.

(A part ça, ce serait bien que Mademoiselle Artefact reprenne son blog, non ?)

Add: Au même concert, Pascal a vu un envol de couscoussières géantes et bladsurb de la chrysoprase et du sardonyx.

 

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10 novembre 2006

Brendel au Châtelet

Brendel au Châtelet, hier soir.

En première partie, Haydn: sonate en ré majeur Hob XVI-42 (celle qui commence avec un thème très éclaté + trois variations dont je me rends compte grâce à ce blog qu'il ressemble beaucoup au premier mouvement de cette sonate-là); puis la sonate en sol M D894 de Schubert (un travail sur le son plus qu'une sonate ?).

Mais c'est dans la seconde partie que Brendel a donné la pleine mesure de son génie, une combinaison d'humour et de sens aigü de la construction, sans esbroufe aucune ni aspérités. D'abord avec la magnifique Fantaisie de Mozart en ut mineur KV 475, dont Rosen écrit justement que son matériau, qui n'installe jamais les toniques, est impropre au travail de la forme sonate (même si cet opéra latent est fichtrement construit). Puis du même Mozart, le Rondo en la mineur KV 511, une musique d'une amertume étonnante. Et pour finir, un feu d'artifice avec Haydn et sa sonate en do majeur Hob XVI-50. On a repensé à Zygel dans le premier mouvement; le motif initial revient tout le temps ! Enoncé d'abord dans une version sèche comme un désert d'Arizona ou comme un jeu d'osselets, il revient en version "second thème" noyé sous la pédale et gonflé d'eau.....Brendel joue vraiment sans show off le finale avec ses bifurcations perturbantes, poétiques, imbéciles ou humoristiques. Et en bis, nous dit Laurent, retour à Mozart avec le très bel andante (en fa) de la Sonate n°9 en la mineur K. 310 pour conclure un récital centré sur les classiques.

24 octobre 2006

Mozart Mahler Barenboim au Châtelet


C'était lundi soir.

Mozart: 23ième concerto pour piano

Celui avec le mouvement-lent-en-fa#-mineur-pour-créatures-sensibles (qui en fait n'est pas si mal, surtout dès que l'orchestre rentre. Il y a un ré bécarre qui fait un effet boeuf - une sixte napolitaine qu'on appelle ça - juste avant les hoquets de la fin aux cordes -qui rappellent que c'est une danse, une sicilienne (non ?) et pas juste un machin-mièvre-pour-créatures-sensibles). Je ne me souvenais plus du premier mouvement, une des choses les plus apolliniennes qu'ait écrites Mozart, avec exceptionnellement peu de chromatismes languides, une sorte de dialogue idéal entre le piano, les bois et les cordes. Je n'ai pas été très emballé par le finale hier soir, trop agité du bocal et très instable rythmiquement (et avec quelques blagues malvenues, aussi).

Mahler: VIIième symphonie

Celle où un clapotis de rame suscite une musique ambitieuse, classique, diluvienne, équilibrée, démesurée, criarde, torrentielle, cassante, grouillante, ricanante, éclatée, minaudante, incandescente, hyperconstruite, dansante, bruitiste, soldatesque, histrionnique, chaotique, galactique, stridente, disjonctée, hypercalorique, catastrophique, boursouflée, décadente, grattouillante, sifflante, caressante, stéréophonique, hypermnésique, respectueuse de la grande tradition allemande, incantatoire, linéaire, obsessionnelle, torpide, flamboyante, catatonique, hénaurme, moderne, percussive, néo-classique, plébéienne, cubiste, cryptique, dissonnante, pastorale, urbaine, humoristique, infernale, hurlante, joueuse, chuchotante, clapotante, tintinnabulante, beuglante, sarcastique, rutilante, éteinte, digressive, insubmersible, dépressive...indescriptible peut-être ?

Deux-trois fils d'Ariane. On perçoit souvent le cafardeux fa#-ré-sol# liminaire dans le 1er mouvement, à la réexposition par exemple, avec une contrebasse solo affolée dans l'aigu; mais aussi à la fin du 3ième mouvement, si je ne m'abuse. Dans l'exposé de ce thème, Barenboim met bien en relief les notes répétées aux cordes sous le tenorhorn (auxquelles feront écho, peut-être, les notes répétées du mouvement à mandoline). Il prend le 3ième mouvement, Schattenhaft, très vite et fait du chaos une danse frénétique. Dans le deuxième nocturne (la sérénade pastorale en fa majeur à cordes grattées déjà citée), je guette le retour de la cantilène, le débonnaire fa-fa-mi-ré-do aux cordes. Le finale, une semaine grasse cubiste, avec ses tonalités qui se télescopent (do qui coupe la parole à mi), ses quartes, son humour grimaçant, se conclut avec le retour du thème du premier mouvement, dans un contrepoint acide, sans concession. Cette symphonie est et reste l'une de mes trois préférées chez Mahler (avec VI et IX).

Un mot de Barenboim: sa gestique est magnifique à regarder. Notamment quand il fait tomber le son (avec le bras gauche). Il occupe tout le terrain, debout ou assis. Le résultat vaut le déplacement.

21 septembre 2006

Haydn Brüggen (2)

On retrouve les héros de la veille à la Cité de la musique: Brüggen avec sa ceinture turquoise, visiblement fatigué et malade, et son orchestre anglais sur instruments d'époque. Ce soir, ce sont des symphonies un peu moins célèbres qu'hier.

J'ai déjà beaucoup parlé ailleurs de la 93. Brüggen prend lentement le mouvement initial et vite le mouvement lent. Dans ce mouvement, je suis déçu par les bois: le solo de hautbois opératique manque de souffle et on a un tout petit petit prout au basson (bien timbré, d'accord, mais qui ne me fait pas tomber à la renverse).

La 95 en ut mineur est la moins excitante des trois symphonies du jour; son premier mouvement commence comme une sonate d'église. Dans le thème et variations qui suit, la dernière variation récapitule astucieusement ce qui s'est passé avant (une bonne idée). Il faudrait regarder plus en détail la forme du finale (à faire).

La 96 est un chef d'oeuvre de bout en bout, avec une pêche et une âpreté toutes beethoveniennes. Dans le mouvement lent, après un grand accord de tutti comme un rideau de théâtre, le discours perd progressivement en densité, c'est une fin chambriste, qui donne l'impression de regretter de devoir s'arrêter. Je trouve le son du hautbois risible dans le ländler central du troisième mouvement (peut-être est-ce à dessein ?). Au début du finale, Brüggen fait magnifiquement sonner les cordes piano puis pianississimo, sans déperdition d'énergie aucune, dans ce thème qui ressemble à une petite balle qui rebondit de pupitre en pupitre. Ce finale est l'un des plus frivoles et irrésistibles de l'oeuvre de Haydn.

20 septembre 2006

Haydn Brüggen (1)

Premier des concerts consacrés aux symphonies londoniennes de Haydn; ce soir comme demain, c'est Brüggen et l'Orchestra of the Age of Enlightenment.

Dans la 103 en mib, toujours le même étonnement devant la bizarre succession des événements dans l'introduction du 1er mouvement: une intrada ce soir fracassante aux timbales (se concluant sur un bruit de bille en métal rebondissant sur un parquet; côté hauteur, difficile d'entendre le mi bémol tellement le son était riche en harmoniques.....) suivie du thème du Dies Irae aux basses à l'unissson (un son ciré comme un parquet d'église anglicane....) puis du même thème au reste de l'orchestre. C'est comme un chiffre mystérieux dont on comprend la fonction à la fin du mouvement....

Dans la 103, j'ai été aussi étonné par le dernier mouvement, qui commence par un appel de cors auquel j'avais peu prêté attention. Il est ensuite répété et sert d'accompagnement au motif d'anacrouse des violons qui sera scandé sans arrêt dans le reste du mouvement; mais l'appel de cors revient aussi. C'est sans doute ce qui lui évite une trop grande sécheresse. La fin est spectaculaire avec les déplacements d'accents qui annoncent le finale de la 3ième de Schumann (et Brahms).

La 102 en si bémol est sans doute une de mes préférées. L'introduction au 1er mouvement étonne par ses tenues de si bémol à l'unisson, tout au début. Ces tenues reviennent dans le deuxième thème (avec des silences) et c'est alors qu'on comprend: elles constituent une antidote au reste du discours de l'exposition, un déluge ininterrompu de doubles croches qui se passent le relais, striées d'accents et de chromatismes, pas très rapides mais redoutables d'énergie. Ce n'est pas un hasard si le développement repose sur ce second thème (et les tenues de l'introduction): cela permet de se recharger en énergie avant le retour des doubles croches. J'adore la fausse réexposition naïve en do majeur, de la flûte, petite grue chétive et isolée, qui se fait couper le sifflet par un roulis de doubles croches.... Magnifique decrescendo imposé par Brüggen à l'orchestre à la coda avant la surprise finale.

Le mouvement lent de la 102 (une sonate) est le plus beau des trois entendus ce soir. J'y reviendrai. Il est parcouru de bout en bout par un influx nerveux de figures ternaires. L'orchestration est très riche: les cuivres et les timbales y jouent souvent, mais on entend aussi des soli (le violoncelle mais aussi les bois). Comme une eau très poissonneuse....

Je découvre en lisant le programme que la 104 en ré est unifiée par une idée thématique: chaque mouvement a un thème comportant une tierce et une seconde (descendante ou ascendante), celui du second mouvement dérive de celui du premier. Honnêtement, je ne l'aurais pas entendu tout seul; c'est un principe d'organisation un peu lâche..... Mon mouvement favori est le finale avec son bourdon et son thème croate. Il a été bissé ce soir.

Un mot de l'orchestre: le démarrage a été un peu poussif dans la 103 (premiers violons faux entre eux - l'absence de vibrato n'arrange rien -, solo de violon trop haut dans le 2ième mouvement, fausse entrée des contrebasses), mais une fois tout le monde dans le bain, ça a vite été magnifique d'énergie et de souplesse (ah...le trio du menuet de la 104.....).

La fête continue demain avec la 93, la 95 et la 96.

(quelques extraits - 102 I et II, 103 I et IV dans la radio-Haydn)

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17 septembre 2006

Alagna à Pleyel.

Première partie oubliable; les frères Alagna ont mis en musique des Poèmes non choisis - qu'on dirait sortis du programme du bac de français....Marot, Rimbaud, Hugo, Verlaine, excusez du peu, recouverts d'une couche assez épaisse de bel canto (un peu comme du gruyère sur des courgettes dans je ne sais plus quelle pub, il ya quelques années). Gageons que leur mise en musique du programme de maths de terminale sera plus intéressante.

Seconde partie italienne, commençant à devenir intéressante vers la fin et les bis, quand Alagna se lâche plus franchement, en grande bête de scène qu'il est. On se souviendra d'une sérénade d'Harlequin (de qui ? pas précisé dans le programme, qui nous informe uniquement que nous voyons Alagna et que c'est la salle Pleyel), un "Partir c'est mourir un peu" de Tosti et ....une histoire sicilienne d'âne qui chantait comme un ténor. Sarkozy et Madame Royal devraient venir voir comment Alagna bouge et vient saluer le public à la fin, c'est terriblement efficace. Ah oui j'oubliais: il a une belle voix lumineuse et puissante, il a une diction française impeccable (c'est rare), on l'entend très bien même quand il est de dos, face aux 80 spectateurs assis dans le sens contraire de l'immense majorité du public (et pourtant: j'étais à l'avant dernier rang du second balcon, une place à 10 euros).

16 septembre 2006

Ravel à Pleyel

Retour à Pleyel avec le Philharmonique de Radio France et Chung.

Boléro: une bonne façon de sortir du silence d'une salle en réfection, d'y amener la musique (et d'abord ces trois ploums ploums bien audibles aux violoncelles puis aux altos.... les pizz vont se faire vite plus féroces) et de faire chavirer tout son petit monde à la fin avec ce mi majeur qui jure !Tsigane (diaphane et virtuose), puis la Valse. En deuxième partie, un Daphnis moins soporofique qu'avec Boulez, grâce aux tempi infernaux que prend Chung. Le choeur a ce soir une articulation et un relief étonnants (d'habitude on n'entend que de la soupe avec ces aaaa équivoques). Je reste fasciné par les mimiques du timbalier, habité par la musique....

1 septembre 2006

Prom 63

 

Vu le Prom 63 (écoutable ici) dans un Royal Albert Hall vide aux trois quarts. Une musique parfaitement dépressive. Les espèces de cachets roses géants suspendus au plafond du Royal Albert Hall m'ont tout de suite évoqué des neuroleptiques.... leur fonction acoustique m'a en revanche échappé. Un progamme pour choeur : les Songs of Despair and Sorrow de Kurtag (engendrant efficacement les sentiments décrits dans le titre), les doubles choeurs op 141 de Schumann (du RSch proche de l'asile) puis Rothko Chapel de Feldman.

Des trois oeuvres, c'est le Kurtag qui était de loin le plus intéressant. 6 pièces à effectif variable (sur scène, en plus du choeur, un quintette de cuivres, un sextuor à cordes, quatre bayans- des accordéons chromatiques russes, plus des percussions diverses et variées), mais personne ne joue en même temps. Je retiens le n°2 d'après Aleksandr Blok (très lent, avec des nappes de sons au choeur accompagné par les cuivres, avec le mot noch -la nuit- qui ressort), le n°5 - Crucifixion(Akhmatova), contrapunctique, passionné et très chargé quand il s'agit de Madeleine, puis brutalement hiératique quand il est question de Marie; et enfin et surtout le n°6, Pora (It's time) (Tsvetayeva), à base de percussions (cloches, cymbales, toms dans une ronde à trois temps), un adieu au monde finissant dans des chuchotements, du très grand Kurtag. Cette oeuvre sera redonnée à Paris dans le cadre du Festival d'automne (n'est-ce pas Pascal).

Rien à dire du Schumann (qui fait s'effondrer une théorie que j'aime à soutenir, à savoir qu'il y a des choses passionnantes même dans le dernier Schumann). Quant au Feldman.....ma théorie sur la question (puisque Rothko Chapel est souvent joué) c'est que c'est une musique qu'aiment des gens qui n'aiment pas la musique. Qui s'intéressent à la chapelle commandée par les DeMenil à Houston, par exemple. Mais j'ai trouvé qu'il y avait pour le moins un hiatus entre ce qu'annonçait le programme (une musique "expressive, subjective") et ce que j'ai entendu, une musique très pauvre - des percussions hiératiques, un choeur bouche fermée et un alto qui joue inlassablement les mêmes figures de septième. Le pompon étant cet air élégiaque vers la fin, dont Feldman dit que c'est le souvenir d'une pièce écrite quand il avait 14 ans..... Effectivement.

******************

Demain, on peut écouter le prom 65 en direct en attendant un éventuel compte-rendu ici.

 

26 juillet 2006

Les Esteves à l'hôtel de Soubise

Ce soir, beau concert du quatuor Esteves. Un programme plein de substance avec trois gros morceaux: l'opus 77 n°1 de Haydn, les 6 moments musicaux de Kurtag et le 4ième quatuor de Bartok.

l'opus 77 n°1 en sol: Après le 1er mouvement, d'une belle ampleur avec son thème de marche, le grand moment c'est le sublime mouvement lent, une forme sonate monothématique, en mib majeur, avec ses unissons et son thème harmonisé, ses oppositions entre confidences dans l'aigü et cordes graves. Je craque quand le violoncelle prend le thème en main, au debut du pont et à la fin de l'exposition. Scherzo rythmique, avec le violon virtuose dans l'aigu, et un trio en mib pris très vite. Finale foldingue avec une fin jouissive, comme souvent chez Haydn.

le Kurtag: une sorte de suite lyrique en 6 mouvements, les numéros pairs étant rapides et fantasques, les numéros impairs étant lents et funèbres. Dans 1 et 3 (la partie centrale de 3, plus exactement), Kurtag tisse des hoquets, mais ça sonne très différemment des hoquets du jpète-Ligeti, plus lumineux. Successivement:

  • Invocatio (un fragment)
  • Footfalls, un poème d'attente
  • Capriccio humoristique (très swing)
  • In memoriam György Sebök,une musique très forte et véhémente, (avec un do-sol-mi au violoncelle, étrange et repris par tous à la fin)
  • ... rappel des oiseaux... (étude pour les harmoniques), dédié à l’altiste Tabea Zimmermann, une étude de sons flûtés (avec les staccatos du violoncelle qui contrastent)
  • Les Adieux (in Janaceks Manier), adaptation d’un morceau extrait des Jatetok (Jeux) (avec des bariolages et des pizz)

Comme d'habitude j'ai bien aimé les pièces ludiques (3 et 5), mais l'hommage à Sebök m'a semblé aussi très fort. Il faudra un jour que j'écrive ce que j'aime chez Kurtag (la culture musicale et poétique qui nourrit son oeuvre, sans l'étouffer)

le Bartok. Le mouvement lent, si beau, m'a un chouïa déçu, mais les deux scherzos étaient très bien, et le finale ! quelle gifle ! ça fait du bien.

Et en bis: un mouvement lent de Mozart (KV575) démontre définitivement la supériorité de Haydn....

Add: 2 mouvements du Haydn dans la radio idoine

12 juillet 2006

Giusiano à Bagatelle

Avec N et son petit mari (qui a l'insane ambition de faire un tour du Mont Blanc en 45 heuresquand je pense que j'en ai fait les deux tiers en huit jours), vu à l'orangerie de Bagatelle le concert de Philippe Giusiano (le lauréat de l'édition 1995 du concours Chopin de Varsovie, une année où un jury particulièrement revêche a refusé d'attribuer un premier prix).

On peut être assommé par l'ambiance ultra-XVIème mais il faut reconnaître qu'un concert à Bagatelle allie le plaisir du plein air à des conditions acoustiques favorables. L'endroit où se produit le pianiste est saturé de fleurs et ressemble au choix à un magasin de fleuriste ou, avec l'éclairage une fois la nuit tombée, à une crèche....

Au programme:

  • Mozart KV547 : mon premier (mouvement) sonne comme du Haydn (c'est un compliment), mon second n'est pas le meilleur thème et variations de Mozart, mon finale est un Mozart simple et miraculeux;
  • Beethoven opus 22 (dans la radio) : un premier mouvement gai, frais et tout fou (avec des hoquets potaches)

....puis, après le coucher du soleil, une partie de magie noire Chopin culminant sur les trois terrrrrrrribles dernières études de l'opus 25 (on ne plaisante plus).

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