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zvezdoliki
29 juillet 2004

la dernière photo prise par mon appareil avant de rendre l'âme

1-Je précise pour les les myopes ou les nuls en zoologie: c'est une marmotte, pas un chat.

2- Je jure que c'est vrai, et pas une crise d'histrionisme comme d'habitude: mon appareil photo est en rade depuis qu'il a surpris la marmotte, c'est la vengeance de la marmotte. Rien à faire, aux dernières nouvelles c'est un faux-contact, ça coûte plus cher à réparer qu'à changer. Du coup, je me tâte pour un numérique: idées ? commentaires ?

3- Désolé du caractère fortement lacrymal de ce billet, je vais essayer de faire retomber la tension, OKOK ça va aller.

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28 juillet 2004

musée juif à Berlin

Puisqu'il a été question ici et là de transformation des chats, d'effet tunnel et d'esprit d'escalier, je reviens à Berlin. De nombreuses institutions ont réouvert depuis notre précédente visite (il y a 3-4 ans ?), parmi lesquelles le musée d'histoire d'allemande à l'Arsenal aménagé par IM Pei (très bonne expo sur 14-18 vu du côté allemand), la Fondation Helmut Newton (mais je goûte assez peu les Spiderwomen aux longs fuseaux).

Mais j'ai été surtout impressionné par le musée juif, dont matoo a d'ailleurs déjà parlé. L'architecture du lieu se fonde sur une idée unique simple (comme l'église de Turin devant laquelle je suis tombé en arrêt), celle de droites et de plans coupés. Le trajet du visiteur ressemble à un processus mental. On part du présent (paradoxalement, le bâtiment ancien) pour retrouver, en descendant via un souterrain, l'histoire du judaïsme en Allemagne (le bâtiment nouveau, en forme d'éclair, avec ses surfaces planes scarifiées).

Ce sous-sol, c'est ce que l'architecte Libeskind appelle un axe de la continuité, coupé par deux autres axes, celui de l'exil et celui de l'holocauste. Dans tout le sous-sol, on perd ses repères, rien n'est droit. Cette impression culmine dans le jardin de l'exil, qui évoque justement de façon très forte la difficulté de trouver des nouveaux repères. L'histoire de la Shoah n'est évoquée que de façon très fragmentaire, avec l'exposition d'objets émouvants, un portefeuille, une lettre, chacun attaché à une histoire personnelle. C'est bouleversant, dans un tout autre registre que l'histoire à la Hilberg.

Le parti-pris du reste de l'exposition permanente, c'est avant tout de décrire comment les juifs ont vécu en Allemagne, et pas comment ils ont disparu: il s'agit de célébrer une civilisation, ce n'est pas Yad Vashem. L'histoire du judaïsme en Allemagne, ce sont les synagogues de la vallée du Rhin au Moyen-Age, la famille Mendelssohn, toute l'histoire bien documentée de l'antisémitisme à la fin du XIXième siècle et du bouillonnement culturel de la république de Weimar, mais aussi des aspects moins connus comme la figure de Glikl bas Juda Leib, une femme d'affaires du XVIIième siècle qui a écrit ses Mémoires en yiddisch, avec le fascinant arrière-plan de l'époque avec ses faux messies. Tout cela est présenté de façon appétissante et interactive: nous avons passé une bonne partie de la journée dans ce musée. Last but not least, le restaurant du musée, bien que manifestement sous-dimensionné un lundi pluvieux - lundi est le jour de fermeture de la plupart des musées berlinois, à part le musée juif...et le musée gay - vaut le déplacement (excellent sandre farci....). Je dois dire que le pari du musée est gagné: il est très fréquenté et suscite manifestement l'intérêt des foules (beaucoup d'américains et d'allemands). C'est à voir si vous passez à Berlin.

9 juillet 2004

De passage à Paris


Coucou ! c'est moi !!!

Je vous infligerai plus tard le détail des notes que j'ai prises pendant le tour du Mont Blanc: ce sera du différé, mais c'est une bonne matière bloguesque et ce sera beau comme une matrice 28X8 (le nombre de personnes rencontrées, la température, la pression, le dénivelé, l'hygrométrie, le nombre de marmottes, l'hygiène des gîtes.....le tout croisé par le nombre de jours passés).

La deuxième semaine, malgré l'aide de L et T, ce fut une lutte acharnée et infructueuse contre les mouches, dans une maison sympathique mais crade. Et aussi contre un essaim de guêpes. Au vu du temps, qui a viré au moche fixe mardi, nous avons vite révisé à la baisse nos ambitions sportives et filé comme des souris dans un tunnel à Turin (un de mes vieux rêves enfin réalisés) où nous avons vu entre autres ça

(l'église San Lorenzo) qui m'a plongé dans un état d'excitation peu partagé par mes trois compères ("pfff ske c'est chargé".... gnia gnia tu parles Charles: une idée comme ça d'église, beau comme du Borromini ou du dessin industriel, c'est le coup de foudre point barre).

T m'a raconté ce qui s'était passé sur un blog que j'aime pendant la semaine du TMB; nous en sommes venus tout naturellement à l'anecdote suivante qui m'a fait mourir de rire: *** nous a raconté que quand il était gamin, il vendait des calendriers des scouts d'Europe, et que pour mieux vendre ses calendriers, il expliquait aux gens qu'il fallait se méfier des contrefaçons; et qu'ainsi, les scouts de France, ça ne valait rien, parce qu'ils utilisaient le butagaz. Le butagaz !!!! Les traîtres.

Voilà, à plus. Je file à Berlin. Pas de Baltique s'il fait ce temps de ch... Grosses bises blogospaciales.

 

25 avril 2004

Chantilly

Aujourd'hui, journée merveilleuse, virée RER avec M et le chat à Chantilly.

Je salivais comme une bête à l'idée de voir le manuscrit des Très riches heures du Duc de Berry, qui est exposé pour la première fois depuis 1956. C'est une des plus belles collections d'enluminures du Moyen Age, avec des couleurs fraîches et flash (surtout les bleus....). En fait, on ne peut voir qu'une page à la fois; les feuillets sont tournés le mercredi et le samedi !

Aujourd'hui raviolis, LA page exposée était le folio 144 des heures de la Passion, la flagellation. Le petit papier distribué nous explique doctement que la peau de bête ainsi que le sein dénudé de deux des flagellants soulignent leur nature bestiale....

Après un passage recueilli devant l'icône, nous avons pu accéder à une salle de consultation d'un CD-ROM très bien fait détaillant tout le livre. Je signale aux curieux un incroyable plan de Rome (les reproductions du site en lien rendent mal justice à la fraîcheur de l'original).

Après-midi, balade de Chantilly à la gare d'Orry-la-Ville (où un train ramène à Paris en 20 minutes) par les PR et le GR1: c'est un bon plan, pas trop long, très recommandable. En plus d'authentiques brins de muguet (moins mûrs que ceux plus haut), nous avons vu une vraie scène de la vraie vie: une maman cygne en train de couver des vrais oeufs de cygne à deux doigts de mordre un pépé à caniche qui la serrait de trop près. Non mais !

13 avril 2004

entre Loire et Cher

Donc: ce WE, au bord de la Loire et du Cher. Entre autres, trois beaux moments, que vous n'êtes pas obligé de commenter, c'est pour moi, me souvenir:

2) un pur moment de magie, dimanche vers 19h, dans le parc de Chaumont-sur-Loire, en surplomb de la Loire, un site magnifique, où on respire bien. Des grands arbres comme il n'y en a pas dans mon Est natal, des sequoias, des cèdres.....

1) l'émerveillement devant Chenonceaux, à peine gâché par les hordes d'espagnols profitant des vacances de semaine sainte. Une arche sur le Cher, le souvenir de Diane de Poitiers et de Catherine de Médicis, la frontière entre zone libre et zone occupée en 1940.

3) Une terrasse au soleil, une assiette de rognons/purée délectables à 7€ à Amboise.

Et puis côté ombre, un moment qui m'a affecté plus qu'il n'était raisonnable, des insultes homophobes assez gratinées d'un SdF à Chaumont-sur-Loire (sur le thème: tu aimes ça salope), à qui on avait refusé du fric. Renversement de situation: la jouissance de ce type de se dire: "et bien sur ce plan-là, je suis supérieur à eux...et infiniment supérieur à eux". L'épisode n'a pas affecté le chat, moi si, tout particulièrement.

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