Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
zvezdoliki
30 janvier 2011

- Et mes fesses? tu les aimes, mes fesses?

nowell

Je me suis finalement décidé pour l'alto A, qui a su me convaincre - lentement mais sûrement - de ses multiples qualités sonores et visuelles. Il vous offre ici en exclusivité mondiale la vision de son élégant dos moiré. N'y voyez en aucun cas la marque de mépris d'un Pigumariusu de noble et nippone souche énervé par trois semaines de tergiversations.

Publicité
9 janvier 2011

A ou B?

A: son grave m'a tout de suite séduit, de même que sa jolie couleur rouge. Sur les cordes intermédiaires, ça se gâte un peu, mais je n'arrive pas à faire la part des choses entre ce qui vient des cordes (qui sont fatiguées et qu'on peut changer) et ce que la bestiole a pour de vrai dans le coffre. Autre désagrément, il est souvent très faux, avec des chevilles vraiment dures à tourner, et, cerise sur le gâteau, il sent le tabac. C'est un Japonais des années 70, qui a joué tout le répertoire au fond d'un orchestre. C'est un alto qui m'a plu tout de suite, puis moins, puis de nouveau davantage (notamment après deux avis précieux et experts pointant son potentiel). Après, évidemment, il y a d'où il vient et à qui il va falloir faire de la peine si je dois dire que je ne le prends pas, mais c'est un autre problème.

B: il sonne comme un trombone, et ça m'a déplu de prime abord. Lui est arménien et il est presque neuf, il n'a pas été beaucoup joué (ce qui implique qu'il va falloir le faire). Il est moins grand que l'autre (même si la caisse a la même longueur) et j'ai beaucoup de facilité à le jouer. Il n'est pas très joli, le vernis n'est pas très recherché. A force de le jouer (je l'ai depuis une bonne semaine), il finit par me plaire, et les autres altos que j'ai en dépôt sonnent un peu éteint à côté. Il sonne sans doute un peu comme un gros violon, alors que quand on est violoniste et qu'on passe à l'alto, on a envie de graves chaleureux et d'un gros beau matou à faire ronronner. M me dit qu'il est trop riche en harmoniques aigües, et qui si on filtre le son, on perdra peut-être les aigüs mais aussi de la puissance. Quand je commence à jouer A puis B, le son de B me paraît inutilement agressif.

 

(je mets de côté C, qui est deux fois plus cher et pas vraiment plus convaincant, D qui traîne une histoire affreuse derrière lui - et je ne suis pas superstitieux, mais enfin sait-on jamais - et E qui est vraiment trop grand et trop lourd)

Alors? A ou B?

6 septembre 2010

(ah oui j'oubliais, j'ai un blog à nourrir)

Week-end où j’ai rarement autant mangé. A l’orchestre, c’était ripaille non stop pour les un an de l’association – un an seulement, j’ai l’impression que nous existons depuis nettement plus longtemps tant cette année a été riche- ; vendredi soir, nous étions invités chez un jeune couple qui vient d’emménager ensemble (fusion réussie de deux intérieurs différents) et hier soir, j’avais à la maison un très vieux copain – nous étions ensemble au lycée ! – et son ami.

Samedi, déchiffrage de la Pastorale, avec deux contrebasses – luxe, pizz et volupté - de quoi rendre le ruisseau enfin navigable) et de la rhapsodie opus 53 de Brahms, cette vieille connaissance en forme d’hymne LGBT (l’hymne final avec ces pollens qui volètent dans le cosme, c’est vraiment ruisseau, confitures célestes et autres jubilations médiévales – en incluant le supplice de la roue dans les jubilations médiévales, parce que ça fait vraiment très mal au bras (gauche)).

Dimanche, c’était un peu plus n’importe quoi, l’idée étant de faire de la musique de chambre en plein air, rendez-vous avait été pris à la Villette. Il a fallu échapper aux djembés, dont la pulsation n’est pas compatible avec le tempo de deux mouvements consécutifs d’un divertimento de Mozart  (théorème) ; jouer de la pince à linge (ça a bien tenu sur les côtés mais le centre, le scotch du milieu de la partition a lâché assez vite).

(ah oui, et puis et à midi, c'était confit de canard - erreur funeste)

16 août 2010

MP chez MP

V. veut savoir pourquoi je lui ai dit que la rencontre avec le serpent avait été un moment fondateur; je crains fort que la réponse ne soit décevante, laissant entrevoir que je restitue des lieux communs comme une éponge.... et pourtant ... il y a bien eu quelque chose de magique qui s'est joué avec ce serpent, ce jour-là. Plusieurs petits nouveaux: un petit Colombien qui explique que la jota initiale de son prénom se prononce comme un h aspiré anglais, une chanteuse dont je ne crois pas avoir entendu le son de la voix et S., dont je suis curieux de voir s'il va s'acclimater aux moeurs locales. Beaucoup de passage: un jeune homme qu'on voit plus souvent baguette en main, mais qui prend visiblement du plaisir à accompagner au piano une ouverture sur des thèmes juifs qui tourne parfois au Steve Reich (quand c'est le violoncelle qui brame, éperdu, il y a un grand blanc, ce jour-là); des flûtistes qui prennent un plaisir suspect à jouer entre eux (un peu d'exogamie, quoi, bordel, les gars; c'est un peu comme si on faisait de la pâtisserie avec du chocolat, du chocolat, et encore du chocolat, sans mettre ni oeufs et farine, mais bon, ce que j'en dis....; ceci dit, cette truffe-là au chocolat chocolaté se mange sans faim); un altiste qui prend la partie de violoncelliste dans l'opus 81 (j'en ai mal au crâne pour lui) et son amie moins outillée que d'habitude (et qui veut me trouver un nouveau job, c'est gentil). Aussi, une belle Invitation au voyage (aux grottes balsamiques) et un Haendel de Nouvel An. Tout cela n'a pas empêché la pluie de tomber (et même abondamment), but who cares?

(il y avait Menus Plaisirs, dimanche, chez Marie-Pierre)

8 mai 2010

Pleurons Eberhardine

Plutôt que des blam, faites des ouaaaaaoua. L'emphase baroque sur les notes longues (y penser avant plutôt qu'après, tant qu'à faire). Plutôt que de dire "accordez-vous, mes cocos, vous êtes archi-faux", dire "vous avez un problème de Werckmeister", c'est plus chic. Eberhardine et Auguste le Fort. Le livret de Gottsched, autre chose que du Picander. La vie sans barre; la vie sans mentonnière; la vie sans démanché. Idée: répandre l'utilisation du nombre de Nicolas L pour les orchestres amateurs à Paris (même définition et mêmes propriétés magiques que le nombre de Bacon pour les acteurs de cinéma). Le temps qui file, les cloches et le flux de pizzicati subtilement décalés. Plus vite, la fugue. La fête de l'Europe et la défaite de l'euro.

Publicité
5 mai 2010

Eh bien j'en connais un qui avait l'air franchement jaloux de ne pas avoir été emmené à Cologne

Indice: il sonne une quinte augmentée plus bas que son petit frère qui a fait des pirouettes acrobatiques, ce week-end à Cologne, et a sorti un son de scierie vosgienne d'après l'apocalypse d'alto renfrogné quand j'ai vainement tenter de le réapprivoiser, ce soir. Dommage car il va beaucoup servir ce week-end.

5 avril 2010

Le jeune Schubert, ça gratte


Quand j'écoute ceci du jeune Schubert (quatuor D68) avec ses répétitions obsédantes et son inquiétant mouvement perpétuel, je pense au jeune Lubitsch et sa peinture sans fard des manies les plus irrépressibles (cf ci-dessous). Dans les deux cas, sans mauvais jeu de mot, ça gratte, et jusqu'au sang.

18 mars 2010

Goût de chiotte datapoint of the day

Oui, absolument, je maintiens: ce passage à 53" du début du largo du concerto de Stravinsky me ravit complètement: chaud froid de cuivres sur un lit glacé de piano, bois et timbales, scansion implacable des temps comme chez, au choix, Yves Duteil ou la chanson liturgique post-Vatican II. J'adore.


Pour retrouver les accords verticaux et l'ambiance néoclassique, rien de tel que le mouvement lent de la petite symphonie concertante de Martin.....


....ou celui du concerto pour clavecin de Falla (mais là, on est plus proche du concile de Trente que de Duteil)


(tout ça est assez proche, finalement, de mon goût de chiotte datapoint of the day précédent (quelle cohérence (eh oui, le goût de chiotte, ça se travaille)))

14 mars 2010

Mozart= chavirement + douceur

kv452

Pourquoi on n'entend pas plus souvent en concert (ou ailleurs) le quintette KV452? Il y a dans le larghetto un enchaînement harmonique bouleversant (je mets sa dernière occurrence, dans la réexposition il prend une ampleur incroyable - c'est qu'il s'agit de semer le doute une derrière fois avant l'arrivée au port). Je n'ose penser ce qu'un post-romantique aurait fait d'un pareil matériau. Ici, ça passe dans une très une grande douceur.

(c'est à 5'43" que ça se passe - j'en ai encore des frissons)

26 janvier 2010

tchesti snova papalam! poum

Tout ici est magnifique et émouvant ici (c'est Cathy Berberian qui chante et c'est Berio qui dirige) mais c'est encore mieux de voir les Liroulirouliroulilala auvergnats (vers 6'30") et la chorégraphie avec des subtils décentrements du cou - façon Bollywood  - pour cette chanson azérie finale, dont personne - pas même Berberian - ne comprend les paroles.

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité