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zvezdoliki
11 octobre 2009

La Danse, de Frederick Wiseman

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Le documentaire de Frederick Wiseman sur le Ballet de l'Opéra de Paris. Extraits, entre autres, de répétitions de Médée, de Casse-Noisette, de Paquiiiiiiiiiiiita, de Genus, de la Maison de Bernarda. Un film tellement muet que certains commentaires déclenchent des rires dans la salle (Hilaire sur les répétitions de Médée: "oui, quand tu seras barbouillée de sang, tu verras, ça ira nettement mieux") . C'est très beau à regarder, même si c'est parfois un peu du chinois (je retiens qu'il faut être "musical"). Discipline de fer, société très hiérarchisée: il est question des retraites des danseurs, de la renommée de l'institution, de l'ambition de Brigitte Lefèvre, la directrice artistique du ballet. Il manque juste ce qu'il y avait de plus marquant dans le beau film de Treilhou: la procédure de recrutement et de sélection, qui doit être gratinée (on voit juste un entretien de Brigitte Lefèvre avec une jeune femme qui vient d'arriver et qui a maigri, mais "en bien"). Le film élargit aussi la perspective à tous les métiers que l'on rencontre à l'Opéra (ses couturières, ses teinturières, ses nettoyeurs de loges (avec un aspirateur porté en sac à dos), ses apiculteurs) et  ses lieux et recoins les plus secrets (escaliers, rivière souterraine et même le toit avec ses ruches!).

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20 octobre 2009

En ce moment au cinéma, je donne dans le muy muy muy caliente

(voire même le trash; âmes sensibles, abstenez-vous de lire ce message)

- Pierre et le loup : dans la Russie ultraviolente des années 90, la lutte ultrasauvage du loup, du canard et du petit oiseau – sur la musique ultracontemporaine de Serge Prokoviev (l’avis du taulier : à déconseiller aux moins de trois ans - ils risquent le pipi dans la culotte) (by the way, le canard est vraiment bien)

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- Mademoiselle Chambon : la romance impossible entre un homme marié et une institutrice célibataire et violoniste qui joue du Elgar pour le séduire (je dois avouer que même si Kiberlain joue vraiment très mal du violon et même si ça manque cruellement de sexe, le film ne m'a pas donné du tout envie de ricaner – c’est vraiment une non-affaire bien menée).

(Pour Tempête de boulettes géantes, je me tâte; j'ai quand même peur d'avoir terriblement peur)

 

18 novembre 2009

L'art d'être un homme, au musée Dapper

Rien que le titre de cette exposition est beau et se savoure encore longtemps après.....

C'est une très belle exposition sur tout ce qui fait qu'en Afrique ou Océanie, on se pare pour être un homme. Sidérants totems à chapeaux et scarifications, manteaux et capes incorporant des restes d'animaux (porc épic, coléoptères), rangée de perles habillant très simplement un jeune berger, s'effilant en un carquois à l'arrière. Et en prime, une extraordinaire vidéo de jeunes Peuls en plein concours de beauté, bons à marier....

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J'ai acheté un des posters de l'exposition, et me demande où je vais le mettre (je ne sais pas pourquoi, mais j'ai peur de mal dormir si je le mets dans ma chambre)

24 décembre 2009

Le père de mes enfants, de Mia Hansen-Løve

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La chronique d'une famille, dont le père disparaît à la moitié du film. Il n'est pas nécessaire de savoir que le film est un hommage à la mémoire du producteur Humbert Balsan; c'est, comme un roman russe, l'histoire d'un producteur s'approchant du gouffre, vue de de sa famille. Il y a trois filles, deux petites qui tirent le film vers le monde de l'enfance (délicieux journal de 20h) et une adolescente autour de qui le film se recentre, dans sa deuxième partie. Ce qui se transmet (l'histoire des Templiers, la belle exigence du père qu'on retrouve dans sa façon de parler), ce que l'on sait - ce que l'on ne sait pas - de ses parents.... c'est un beau film, touchant, riche en émotions variées, qui m'a fait penser aux meilleurs des films d'Assayas. 

27 février 2010

Liberté, de Tony Gatlif

La chronique d'une tribu de bohémiens, dans la France des années 40. Film historique, mais pas que ça. La première des surprises est de voir dans un oeil tsigane un éloge vibrant de la France profonde, celle des bois et des champs, des guérets et des clairières - enchantée comme elle l'était dans les amours d'Astrée et Céladon.... ça n'arrive pas si souvent au cinéma (on est loin du naturalisme, mais c'est pourtant bien la belle campagne française). La deuxième des surprises est la qualité de la bande son - magique de bout en bout (ça n'arrive pas non plus si souvent); de cette belle séquence bruitiste du début à la chanson de Ringer au générique final en passant par ce jazz manouche (pour faire pondre les poules). La troisième belle surprise, c'est James Thierrée et ses yeux ronds. 

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17 avril 2010

Fermeture temporaire pour cause de concerts gais

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(qui eux, sont ouverts à tous.... il faut venir, ne serait-ce que pour lire le programme - la notice biographique de notre soliste est rédigée dans un style alerte et précis (on dirait du klari), les notices musicologiques et le mot du président marquent une heureuse rupture avec l'ère *biiiiip*)

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(PS: on va essayer de ne pas jouer malencontreusement le 1er thème quand on en est au second, comme le fait le soliste pendant la cadence)

6 juin 2010

Femmes du Caire, de Yousry Nasrallah

Une femme en sursis raconte des histoires. Shorté comme ça, ça rappelle les Mille et Une Nuits, mais c'est Femmes du Caire, le beau film de Yousry Nasrallah. C'est la deuxième histoire, celle de Saïd et des trois soeurs, qui m'a le plus pris à la gorge: conte cruel d'une grande sécheresse, sans véritable bon ni méchant. On a autant d'empathie pour ce Saïd qui doit tout à sa famille d'adoption et qui va à l'abattoir en chantonnant que pour ces trois soeurs en quête d'amour, avec leurs robes colorées. 

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24 mars 2011

Ha Ha Ha, de Hong Sangsoo

C'est le garçon de la 3ième photo (au sourire coquin) qui joue un rôle crucial dans les deux histoires que se racontent les deux autres types (photo 1 et 2)  - et ces derniers ne s'en rendent pas compte, à la différence de l'une des jeunes femmes, à un point nodal du film, et du spectateur, évidemment. Un film très plaisant, une bonne surprise. 

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4 avril 2011

Venez, les gens

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Un concert gratuit le 13 avril à 20h au temple des Batignolles, histoire de partager avec les amis un peu de l'esprit de ces sympathiques après-midis de musique de chambre qui font le sel d'une association (oh! le joli nouveau site) dont l'ambition ne se limite pas à la pratique orchestrale. On pourra aussi accessoirement m'y voir empoigner deux engins de taille différente; gageons que ne sera pas la seule surprise que réservera cette soirée.... 

10 mai 2011

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D'aucunes ont très bien fait la publicité du prochain concert des Concerts gais, je relaie avec enthousiasme le joli flyer.

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(mais je regrette un peu de devoir interrompre mon boycott de l'année Mahler; c'est tellement bien de faire un peu d'assolement triennal et laisser reposer certaines musiques que l'on entend trop - ce n'est pas le cas, évidemment du beau et humoresque Konzertstück pour 4 cors de Schumann)

Mais ho, le concert à ne manquer sous prétexte oiseux (c'est gratuit, hein) ce mois-ci, c'est bien celui-ci (jeudi 19 mai 20h00 au CNR rue Madrid, 2E2M dans Monteverdi, Lévy, Gaxie et Lazkano). A propos est à mon goût une des meilleures oeuvres de Fabien Lévy, et il me tarde de l'entendre en vrai.

17 juillet 2011

En Chartreuse

- lundi: de Sarcenas à Saint Pierre de Chartreuse, par le habert de Chamechaude, le col des Emmeindras, le col de la Faita, le col du Coq (section très pénible, boueuse et en pente avec rien pour se raccrocher, que des racines pourries), et Saint Hugues de Chartreuse. Long (on a bien marché 7 heures), un peu décevant (rares beaux points de vue depuis les Emmeindras ou depuis la crête du col de Faita sur Belledonne, on reste en forêt pendant l'essentiel de la balade), et puis il fait une chaleur à crever (tout ça n'est pas très haut) et c'est plein d'insectes: bref, le genre de journée où on se demande ce qu'on fout là. Longue pause à Saint Hugues, pour voir la belle église d'Arcabas.

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- mardi: de Saint Pierre au refuge de la Scia, par Perquelin et le col de la Saulce. Balade plus courte. Encore personne ou presque. Magnifique cirque, avec vue sur la dent de Crolles. Arrivée via une prairie fleurie digne des primitifs flamands. Attendons la pluie au refuge de la Scia, en haut des remontées mécaniques. Un gratin dauphinois d'anthologie et un accueil très sympathique.

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- mercredi: Grosse pluie. Revue de presse extensive dans un troquet à Saint-Pierre d'Entremont (Isère). Nous traversons le Guiers pour passer en Savoie (mais en transit). Dans l'après-midi, une éclaircie nous permet de voir les cascades du cirque de Saint-Même, où nous passons la nuit.

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- jeudi: les nuages sont très bas, mais ça va se lever. Balade de la Plagne à Saint-Même par les hauts plateaux. Après une grimpette, c'est plat dans les lapiaz. Il ya un trou dans la couronne rocheuse qui permet de redescendre dans le cirque de Saint-Même, il ne faut pas le manquer. C'est aussi la frontière en France et Savoie, comme en témoignent une fleur de lys et une croix de Savoie burinées dans le rocher.

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- vendredi: la Ruchère- Saint Pierre d'Entremont par le Petit Som et la Grande Chartreuse. Il fait beau, mais le sol est détrempé, notamment dans la cheminée facile qui mène au Petit Som. Vue à couper le souffle (la plaine d'un côté, le Mont Blanc de l'autre). Pause midi dans un vallon à vaches à proportion idéales. C'est truffé de grenoblois qui montent au Grand Som. Nous descendons dans le Désert de Chartreuse. On aborde le monastère par Notre Dame de Casalibus, là où tout a commencé. Impressionné par le monastère, comme une ville close où ne résident plus que 30 personnes. Le musée est intéressant et un peu confus.

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- samedi: Saint-Pierre d'Entremont- le Sappey, par le Charmant Som et la crête qui va jusqu'au col de Porte. Personne dans les 800m de montée, et dans le petit sentier qui contourne en corniche le Charmant Som, d'où nous revoyons les paysages de lundi et mardi. Brutalement, c'est la foule des grands jours, la route grimpe à 100m sous le sommet. La vue porte jusque vers l'Oisans et le Vercors. La plus belle journée (avec la veille).

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21 août 2011

Ehrwald Garmisch

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Pas vraiment la solitude. Encore plus absurde que la randonnée (c'est dire), le bike en montagne. Je te les fusillerais tous, tous ces énergumènes qui ne savent pas reconnaître un sentier de randonnée d'une piste de vélo. Le point de vue sur l'Eibsee. Retour en Allemagne. Le tour de l'Eibsee prend 2h.

22 novembre 2011

Un peu de publicité pour les 9/10 décembre

Retrouvez les Concerts Gais dans un nouveau programme sur le thème de l'Opéra, reprenant les plus beaux extraits du répertoire lyrique, me prie-t-on de vous signaler

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Bon enfin, peut-être pas LES PLUS beaux airs d'opéra....

(oui, Carmen, la noiraude, tu peux aller te rhabiller, on t'a assez vue; Violetta, prends donc tes cachets au lieu de contaminer des salles d'opéra trop pleines et déjà bien affaiblies; Boris, si tu continues avec ces phobies ridicules, on va t'achever avec un lâcher de souris dès l'acte I, histoire de nous épargner ces borborygmes abyssaux)

.... mais DE TRES beaux airs d'opéra, Tatiana, Rusalka, le marchand de sable (dans un air plus prenant que soporifique, hein) et une étonnante scène de danse macabre dont les danseurs ne parviennent pas à s'échapper (et qu'il serait de bon ton que je travaille, soit dit en passant). Venez nombreux!

13 mars 2012

Vu

  • Oslo 31 août. Un film magnifique, étonnamment tonique pour le récit des 24 dernières heures d'un jeune homme. Que de séquences marquantes: un entretien d'embauche avec un éditeur torpillé en quelques mots; la confession d'un ami proche qui s'enlise dans la vie de famille; un petit matin au bord d'une piscine; un dernier morceau de Bach Haendel au piano. Et Oslo comme terrain d'un jeu de go.
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  • Albert Nobbs: Glenn Close en vieux serveur qui cache son jeu. L'émotion qui naît de voir la souris pousser le caillou qui bouche le tunnel vers la sortie....
  • La taupe: pas tout suivi, mais je serais capable de raconter la fin à qui veut.
30 mai 2012

Quelques souvenirs d'Italie

  • Gênes: le palais Doria (derrière l'autoroute, mais avec les merveilleuses fresques de Perin del Vaga). Les toits de la ville, son réseau de terrasses, les passages d'un immeuble à l'autre (qui donnent envie de relire Les villes invisibles)

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  •  les Cinque Terre: préférer les balades du haut à celles du bas. J'en profite ici pour râler contre le n'importe quoi de la gestion de ce parc naturel: parcours payants entre Riomaggiore et Levanto (et chers!), complètement engorgés, deux chemins sur quatre sont fermés (sans que lesdits sentiers soient barrés, apparemment Corniglia Vernazza, censément fermé, est prêt à être réouvert pour cet été). Finalement les plus beaux tronçons auront été Corniglia-Vernazza par la route puis un petit sentier démarrant près de San Bernardino; Monterosso Vernazza par la Madone del Salviore (merveilleux couvent en hauteur); Riomaggiore Portovenere par le haut (vu un jour où les nuages tutoyaient la cote 500, échappées magnifiques sur le golfe de la Spezia et le chapelet des îles au large de la presqu'île).

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  • Portofino: une arrivée magnifique sur San Rocco et Camogli, dans la lumière du soir

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  • Parme: le fromage du Crédit agricole. Les universités dans la ville.  L'hôtel dans le théâtre. La torta fritta avec le San Daniele. Le baptistère avec sa voûte découpée en 16. Les tableaux du Parmigiano et du Corrège. Le théâtre Farnèse, tout en bois

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  • La nuit au Lac de Garde pendant la fête mondiale des Harley Davidson (des motos de notaire comme chacun sait). Salo. Brescia, la ville idéale? De retour à Vérone: un court passage à Saint Zénon (une sublime nef romane avec un Mantegna) et Sainte Anastasie (pour Pisanello)
13 mai 2012

Vu:

  • Margin Call: le film qui plait à tout le monde. Les dialogues sont criants de vérité. Je m'étais dit en sortant que cette histoire de boîte qui coule à cause d'une formule fausse ne tenait pas debout, mais j'ai quelques doutes après avoir lu ceci.
  • Barbara: la surveillance généralisée dans la RDA des années 80. Les médecins scrutant l'histoire des patients. Une histoire de Mouchette et quelques légumes de ratatouille cuisinés avec amour viennent rentrer en collision avec le scénario de fuite du docteur W. Un film passionnant.

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23 janvier 2016

Biennale 2016

Trop peu de quatuors (les quatuors avec piano, ça ne compte pas):

Lundi: Arditti (à V2 hipster)/ Manoury (Fragmenti) et Jerusulem (à alto en brun quand les autres sont en gris, la sécession menacerait-elle?)/ Chostakovitch 12 et Beethoven op 18 n°1. Fragmenti pas mal, comme du Kurtag ou des bagatelles, une succession de pages à idée unique. Beaucoup aimé le pas de vis de l'Accelerando (varié par des modes de jeu, avec toujours un instrument qui reprend un tempo plus lent). Chosta 12: celui avec un mouvement lent initial et les 3 mouvements suivants compactés (six jours plus tard, j'ai encore la rengaine du scherzo dans la tête; inquiétude: et si c'était une juste une musique vulgaire et dépressive?). Beethoven 1: ils prennent l'idée initiale en poussant (bonne idée), comme si c'était une question. Joie parfaite du finale, musique magnifique.

Jeudi: Artemis/ Bach-Piazzola (en trio à cordes), Schumann op 47 et Brahms op 60. Concert dédié à la mémoire de Friedemann Weigele. La période deuil touche à sa fin puisque le quatuor a annoncé le recrutement d'un V2. Perception un peu spéciale dans la mesure où le souvenir d'avoir joué le Schumann (avec déséquilibres cachés et écriture lacunaire dans le mouvement lent, et une jubilation un peu académique dans le finale) et le Brahms est encore tout frais.

Vendredi: musique française avec Batiashvili, Braley et G Capuçon. Je me sens comme un koala apeuré tellement ma voisine a l'air malade et sent l'eucalyptus. Retenons le trio de Ravel (le pantoum fait plaisir à voir) et, de Dutilleux, les strophes sur le nom de Sacher et Ainsi la Nuit, cet immense chef d'oeuvre. 

Dimanche: je me demande pourquoi j'ai pris ce billet, c'est Schubert 15 (ça va bien 5 minutes) et Chostakovitch 15 (un valium puis une balle dans la tête). On verra bien demain. 

MAJ du lendemain: très beau Schubert, tout de même (même si j'ai mieux cerné ce qui me déplaît: la virtuosité, le caractère non-démocratique de ces longues lignes mélodiques - qui ne sont déjà plus dans l'esthétique classique; ce qui m'a plu: les dos bécarre qui font tout chavirer dans le 2ième mouvement et le scherzo, âpre, avec des notes piquées mémorables. Quant au 15ième de Chostakovitch, même structure générale que le 12; mouvement lent initial (avec un thème paléolithique de 3 notes et un rythme dactyle.....), scherzo et marche funèbre bien kitsch (avec une série de 12 sons grimaçante - parce que - et une valse déteinte), et réminiscence de ces joyeux moments dans le finale. Note pour moi: éviter les derniers quatuors de Chostakovitch.

 

24 mai 2014

Voiture balai

Pour mémoire, vu:

un concert Currentzis (Dixit+Didon) en 3D (pas sûr que la 3D soit un progrès, mais on a l'impression que tout ce qu'on avait entendu jusque-là est raplapla) avec un bis mémorable, a cappella (Indian Queen)

un Platée très drôle (Carsen/Agnew),

la générale de la production Sellars/Viola de Tristan (qui m'a hanté pendant les 15 jours qui ont suivi),

une Flûte enchantée Carsen/Jordan avec un beau Tamino,

un Stravinsky/de Falla de l'Opéra Comique oubliable,

un récital catastrophe de Michael Volle (opus 35 + 24, Beshazzar et Der arme Peter). Moins catastrophe qu'un récital mémorable de la sublime Fassbaender à Gaveau; mais je n'ai pas aimé, même en faisant abstraction des problèmes de voix, cette façon de surscénariser les piques des lieder de Heine (der arme Peter, Tragödie); très loin du voile merveilleux que met Goerne, par exemple dans l'opus 35  n°2.

... et une création de Julian Anderson, Thebans, à l'ENO. Trois tragédies pour le prix d'une (une aubaine; mais c'est peut-être un peu court pour un projet d'une telle ampleur, on a juste le temps de suivre les grandes lignes de l'action). Acte I: la chute d'Oedipe (qui correspond à Oedipe roi), "le passé" (50'). Acte II: Antigone ("l'avenir"), acte II (20'). Acte III: Ila mort d'Oedipe (qui correspond à Oedipe à Colone), "le présent" (30'). L'(unique) coup de force du livret est de placer l'histoire d'Antigone avant la grande scène de la mort d'Oedipe dans la forêt sacrée. Musicalement, les actes II et III sont les plus facilement caractérisables, le II par un flux de noires régulières figurant l'Etat policier de Créon, à laquelle échappe Antigone (une idée simple.... trop simple?), le III par une séquence des bruits de la forêt (je lis dans la note d'intention que c'est l'accélération de la musique du début de l'acte I).... mais le reste de l'acte est assez hétéroclite (la fin, avec l'aigü d'Antigone, n'est pas très convaincante). La musique de l'acte I est plus difficilement caractérisable, il y a beaucoup de texte. Oedipe est souvent associé à des volutes de clarinettes; le choeur intervient dans des chorals impressionnants. La musique de Tirésias (une basse qui ressemble à une vieille femme) est associée à des bois très graves. Un des moments réussis est une musique en microintervalles en descente lente, donnant une impression de délitement. C'est globalement une musique non thématique (ça nous fait des vacances). Au total, je suis moyennement emballé. En revanche, la salle de l'ENO, le London Coliseum, quel confort et quel rapport qualité-prix....

26 janvier 2014

Biennale 2014

A la Biennale, trois concerts cette année:

  • les Borodine jeudi, à décongélation lente. Mozart congelé et soporifique (le ré mineur; à part le 1er mouvement, ce n'est pas ma tasse de thé avec son côté comte-qui-fait-la-gueule; dans le 1, j'aime beaucoup la façon dont les triolets investissent et contribuent à liquider la fin du développement et la fin du mouvement). Tchaïkovsky à température ambiante, rare et pas trop passionnant (à part un choral pas vibré, très blanc). Pour finir, Borodine cuit à point: souple, vivant et chaud. Il faut dire que Borodine n'a pas son pareil pour escagasser le point G de l'auditeur (avec, par exemple, le ré suraigü du 1er violon à l'extrême fin: retour à la vie civile, liquidation précipitée des affaires du quatuor ?) (ou, dans un autre genre, le retour du thème du Notturno, à ***, les deux violons en canon, l'alto en frotti-frotta et le violoncelle en pizz: effet irrésistible sur nos nerfs déjà grandement ébranlés par le duo violon/violoncelle, juste avant)
  • les Arcanto, dimanche. Avec Queyras et Zimmermann, je m'attendais à de beaux graves, mais ce que fait la 1er violon est d'une élégance et d'une intelligence incroyables. Au programme, deux Schubert (le magnifique Quartettsatz et le quintette, que je crois avoir trop entendu et qui m'intéresse moyennement, comme je suis peu porté sur l'aérobic et/ou la mystique). Et surtout le KV464 de Mozart, qui est décidément une des oeuvres les plus intéressantes de Mozart (je suis sidéré par les pianissimos des Arcanto, par exemple dans le menuet, très contrapunctique, qui tend parfois vers le silence)
  • pour finir, le quatuor de Jerusalem. Mozart, KV589 (celui en si bémol avec le violoncelle en vedette; avec le trio du menuet au pouls qui s'emballe, comme à l'opéra). Janacek: le 1er quatuor (celui avec le finale au thème de Katia Kabanovna). Et, ce pour quoi on était venus, le Smetana de ma vie. Voilà un quatuor en pleine possession de ses moyens (qui sont immenses....) 

20 février 2012

20 ans de Court-circuit

Pour ce concert-nostalgie (j'aime bien ça, je ne m'intéresse qu'à l'histoire ancienne):
  • Christophe Bertrand: Sanh (P°, Vc, Cl.b)
  • Gérard Grisey: Talea (P°, Vn, Vc, Cl et Fl)
  • Tristan Murail: La Mandragore (pour piano seul)
  • Philippe Leroux: Continuo(ns) (encore P°, Vn, Vc, Cl et Fl)
  • Philippe Hurel: Pour l'image

Un concert avec beaucoup de notes, beaucoup de microintervalles et de modes de jeu (on a un peu mal pour le violoncelle d'Alexis Descharmes). Surtout aimé la pièce de Leroux (très vive, une série de petits jeux très volubiles avec des séquences de petite mécanique rythmique très délectable) et la pièce de Murail (avec ses pédales insistantes et ses harmonies très modales sonnant comme du Messiaen, un Messiaen qui serait plus botaniste qu'ornithologue). Talea, de Grisey, le début sonne comme "1, 2, 3, soleil!" (il se passe des trucs ahurissants en un très court laps de temps, puis on laisse résonner) et après ça se complique (le motif qui monte et celui qui descend, leurs réseaux, que vont-ils devenir.... un développement de particulièrement grande ampleur au violon dans l'aigü, sur la fin). Dans la pièce de Hurel (pour un ensemble beaucoup plus vaste), il y a un moment étrange de contrebasse solo qui dialogue avec le trombone, et ça sonne comme un bruit d'avion au loin.... la fin est très marquante, avec ses accords répétés. Rétrospectivement, la pièce de Christophe Bertrand était l'une des plus sages de ce concert, avec ses textures en hoquets et son passage de bravoure.

 

2 novembre 2013

Résumé des épisodes précédents

* Pierrot Lunaire à l'Athénée, en français (on ne comprend pas beaucoup mieux le texte), chanté par un homme (Damien Bigourdan). Mise en scène très explicite... (ça, on voit bien les Riesenfalter et le Mondfleck). Deuxième partie moins palpitante (Paroles et musique, Beckett/ Feldman). Le chef avait prévenu avant le début du spectacle, sortir son portable pour regarder l'heure expose à une perte définitive de contact avec le spectacle.

* le Helikopter Quartett de Stockhausen, pour la nuit blanche. Colère froide devant tant de désinvolture. Les quartettistes ont semble-t-il facilement communiqué entre eux pendant leur balade en hélicoptère, mais nous n'en saurons pas grand-chose, puisque la liaison avec le plancher des vaches fonctionne par intermittences. Si l'idée était de montrer 1/ que la musique contemporaine, c'est un truc qui plane en haut, loin du public 2/ que l'événementiel prime sur la musique, c'était très réussi.

* Musique de chambre à la salle Colonne. Beau programme Brahms: trio opus 114 (découverte; quel dommage de se passer de violons et d'alto) et quintette avec clarinette (celui avec séquences brésiliennes et tsiganes) / Hersant (Nachgesang). 

* Aida. Quasiment une découverte. Bizarrement, ça commence modestement aux cordes avec ce prélude humble et torturé comme une esclave éthiopienne; assez vite un décor en cuivre nous en met plein la vue (et qu'on ne me dise pas que ce n'est pas en cohérence avec le projet musical de Verdi), jusqu'au triomphe des cuivres, la scène des trompettes, où l'on voit sur scène quatre femmes de ménage astiquer un arc de triomphe en cuivre. Autre bon moment scénique: la danse des esclaves maures (collant pilepoil à l'esprit de la musique). J'ai aussi bien aimé la séance d'aérobic des altos ici (à 0'55" ici ), la façon dont Verdi organise un crescendo en faisant gonfler une figure secondaire (ici), et puis les deux tubes séraphiques et diaphanes avec violons dans l'aigü (le duo final me rappelle ceci de Peter Grimes, il serait peut-être temps pour moi de reconnaître ce que Britten doit à Verdi). 

* Elektra. Evidemment un spectacle dont on ressort comme un chat d'un micro-ondes, en se demandant si on a encore tous les organes internes en place (foie: check; rate: check; glandes lacrymales: check). Scénographie redoutablement efficace, avec un choeur grec démultipliant les gestuelles des chanteuses. On a envie de sous-titrer la première scène (un choc): "Débandade des contempteurs de Joël et Jordan, bien obligés de constater qu'un bon spectacle peut être monté dans LaMaisonMaudite". Strauss reste pour moi un bruitiste génial, capable d'illustrer avec son génie orchestral n'importe quel cartoon, de figurer les Dieux par des clarinettes affolées, de faire aboyer l'orchestre, de le faire se grattes jusqu'au sang. On en vient à détester les rares moments bien viennois et crémeux (celui, par exemple, où Chrystothémis rêve d'une famille "normale"). 

15 décembre 2013

Résumé des derniers épisodes

* Les Puritains à la Bastille. Un livret que l'invention des téléphones portables aurait ruiné (avec un SMS du type "chérie, je sors trois minutes sauver la reine, attends-moi, on ira se marier après", on n'aurait eu qu'une petite demi-heure de bel canto). Apothéose du plateau tournant (oh! un gorgonzola! oh! un parmesan! oh, un provolone piquant). Au second acte, ça tourne, mais à vide: il ne reste que les chanteurs immobiles sur le plateau tournant dans une lumière froide, c'est vraiment Holiday on ice. La musique n'est ni déplaisante ni mal chantée, mais il ne m'en reste aucun souvenir (sauf peut-être cet air au 2ième acte, qui forme un contraste saisissant avec ce qui précède). 

* Quatuor Keller au Musée d'Orsay. Un quatuor de Kodaly que je ne connaisais pas (beau 1er mouvement, le reste est impressionnant mais très décousu); le 1er de Ligeti (un château de Barbe-bleue à 16 portes, dont certaines claquent plus que d'autres; je suis toujours inconditionnel du moment Enfant et sortilèges); plusieurs des duos de Bartok (peut-être le moment le plus fort de la soirée); le 4ième de Bartok (celui aux deux scherzos; je retiens que l'altiste fait les pizz solo avec le pouce et les pizz d'accompagnement avec l'index). Un brin déçu par rapport aux Kelemen

* Les espaces acoustiques, de Grisey, à la Cité de la Musique. Un projet ambitieux, six pièces allant du solo d'alto au très grand orchestre, avec de nombreuses correspondances entre les pièces. Pas vraiment emballé par les 3 premières pièces (trop long, le solo d'alto; trop potache, le théâtre musical de la fin de Partiels). La magie opère plus sûrement avec les pièces à grand orchestre, notamment Transitoires (avec les incroyables coups de boutoir de la contrebasse solo!), et l'épilogue avec 4 cors. Add: ceci sur Partiels

* Dialogues des carmélites, au TCE. Olivier Py a eu deux belles idées de mise en scène pour les scènes d'agonie. Celle de la fin, un nocturne d'une grande douceur, est au sens premier la concrétisation de l'étrange songe de Constance (avec sa musique de sauts d'octave descendants). L'autre scène avec madame de Croissy (pas idéale vocalement) rappelle autant la crucifixion que la guillotine. Petibon et Devieilhe (qui remplaçait Piau) ont été magnifiques, mais je n'ai eu d'yeux et d'oreilles que pour Véronique Gens en madame Lidoine. La voix de l'amour.... l'envers aimant de cette mère Marie de l'Incarnation, orgueilleuse et dure, qui manque à l'appel, à la fin.

 

2 octobre 2012

2e2m au Goethe Institut

Si je résume ce qu'a dit la modératrice, il y avait au programme de ce concert 2e2m deux "valeurs sûres"....

* Henze avec des pièces inspirées du folklore styrien (Neue Volkslieder und Hirtengesänge, pas inoubliable) pour petit ensemble

* Grisey avec Anubis et Nout, une pièce pour saxophone en deux morceaux, l'un plus rythmique, l'autre cool et prophétique, avec des multiphoniques)

... deux "petits jeunes" ....

* Simon Steen-Andersen avec History of my instrument pour harpe seule. Une pièce comme on en voit rarement au concert, avec peu de musique mais des effets vidéo très drôles jouant sur la surface de la harpe (et il y avait aussi une petite harpe en plastique rose Hello Kitty, qui m'a bien fait envie).

* Fabien Lévy avec Dr B, une pièce pour baryton et basson, d'après le Joueur d'Echecs de Zweig. Là aussi une pièce "impure", qui joue sur l'antagonisme entre les deux personnages (hoquets, déplacements sur l'échiquier et pantalons blancs et noirs). Ce n'est pas faire injure au musicien que de préférer A propos.

.... et un fil conducteur, die Zeit rennt, une pièce électroacoustique d'Adamek jouée entre chaque morceau, à partir d'éclats de voix (c'est une pièce qui n'a fait tousser personne mais qui a libéré la parole dans le public, qui avait sans doute des tas de choses à dire) 

 

 

3 avril 2008

Ives, Messiaen, Kurtag, Benjamin et Fujikura à la Cité


Hier soir, encore un concert où je suis allé après avoir assuré comme une bête en ne laissant pas une question sans réponse (oui! comme une bête !).

Ives: La question sans réponse. Très grand moment de musique. Sur un tapis moelleux de quatuor à cordes, la phrase incongrue d'une trompette solo puis le commentaire des bois, qui modifie imperceptiblement la façon dont on écoute la question posée par la trompette. Incroyablement simple et efficace. Beaux éclairages. Direction discrète (il ne faut pas casser la magie) de Susanna Mälkki qui fait signe à la trompette et les bois, satellisés dans les balcons, pour leurs interventions.

Kurtag: Scènes de roman, pour soprano, violon, cymbalum et contrebasse (deux instruments sourds, feutrés et deux dessus virtuoses). L'amour et la vie d'une femme, un roman russe (et pas hongrois malgré le cymbalum). Parfois magnifique, parfois décevant. Je veux retenir le n°3, une prière avec glissandi symétriques du violon et de la basse; le perpetuum mobile du n°12 (la série infinie des dimanches) avec ses arpèges d'une violoniste du dimanche qui s'exerce ad nauseam; le n°14, peut-être mon préféré ("Et chez toi dans ton jardin/ pousse/ l'herbe/ de l'oubli" avec une mise en musique saisissante: tictac implacable du cymbalum, arpèges du violon, pizz Bartok de la contrebasse); enfin, le n°15, beau comme la passacaille de Didon avec des trémolos sur chaque note chromatique descendante.

Benjamin: Trois inventions pour orchestre de chambre. Je trouve la première pièce (dédiée à Messiaen) lumineuse et sublime; la deuxième déjà moins et je disjoncte pendant la troisième. C'est un problème récurrent chez Benjamin - peut-être sa musique est-elle trop complexe ? Réveil brutal avec les gongs tout à la fin.

Fujikura: ...as I am.... La création du jour. S'entend avec plaisir. Texte un peu raccoleur (la logorrhée d'une amoureuse délaissée), mais non dépourvu d'humour et de légèreté, ce qui ne gâche jamais rien. Calm sea no boat sans Felix (on n'est pas chez Edward). Musique bien articulée en plusieurs sections clairement repérables; la chanteuse profite des transitions pour se déplacer et faire travailler ses jolies bottines. A propos de cabotinage, moment "amusant" de "mal chanté" d'autant plus "pénible" que la chanteuse est sonorisée.... (je laisse les guillemets pour donner au lecteur la liberté de décider si j'écris au premier ou au second degré).

Messiaen: Sept Haikai. Haikai, haikai, tu parles Charles, c'est bavard comme du Messiaen, oui ! Du Messiaen des années 60, aimable comme une table en formica (mais on s'en fout que ce soit une musique malaimable, hein). Comme chez Ives (ou Ignace), la rhétorique alimente la mystique. Et Dieu doit se cacher quelque part entre l'ouverture du panneau mobile (l'Introduction) et sa fermeture (la Coda). Un moment de pure beauté dans le Gagaku central (je n'arrive même pas à détester la sonorité aigre des violons). Les mouvements intermédiaires, qui vont par paires, sont plus arides, avec force chants d'oiseaux et percussions métalliques, et l'intervention de Pierre Laurent Aimard, qui joue tout cela avec un naturel confondant (des années de pratique religieuse, sans doute).

Aussi: ici.

 

18 mars 2007

la générale du concert des 30 ans de l'EIC


Samedi 10h: c'était la générale du concert d'anniversaire des 30 ans de l'Ensemble Intercontemporain (où est allé bladsurb, le soir). 6 oeuvres, trois chefs: Eötvös (pour Boulez), Susanna Mälkki (pour Ligeti) et Boulez (pour le reste).

Messiaen: Couleurs de la Cité céleste. Une pièce pour cuivres, trois clarinettes et plein de percussions très résonnantes, dont un piano, des cloches de vache qu'on appelle cencerros, je crois, sans oublier des poêles à frire suspendues (dont on m'a dit le nom mais j'ai oublié, je suis vraiment gigablonde). Magnifique. Boulez a fait répéter des passages avec dong résonnants, justement, pour que le dongrésonne comme il faut (ni trop ni trop peu !).

Manoury: Passacaille pour Tokyo. Une longue pédale de mi bémol qu'on n'arrive pas à quitter. Passablement ennuyeux....

Ligeti: Concerto de chambre. Date de 1970, une période de l'oeuvre de Ligeti que je trouve difficile, mais au concert c'était magnifique, il n'y a pas un seul moment d'ennui. Une oeuvre monstrueusement virtuose.... et de plus en plus hystérique, un peu comme la Suite Lyrique. Le premier mouvement commence en sons flûtés, très doux, mais les contrastes s'accusent vite, mélange à la Janacek de noirceur et de lumière crue; de tenues blafardes et de coups d'éclat. Vers la fin du deuxième mouvement, les cordes entonnent en choral une musique populaire, dans l'aigü, très criarde, alors que les cuivres chantent. Le mouvement suivant est une machine infernale, très spectaculaire, avec des pizz arrachés, à la Bartok. Le finale est écrit avec des arabesques très très rapides que jouent tous les instruments, même le contrebassiste... qui s'éclate comme un petit fou.

Boulez : Dérive 2 et Mémoriale. Vraiment en plein dans l'esthétique baroque: que des trilles et de l'ornementation. La musique française aurait-elle oublié d'évoluer depuis Duphly ?

Schönberg: le Lied de la Waldtaube, même en version dégraissée, sonne avec une ampleur étonnante, surtout après Mémoriale, sa flûte et ses cordes avec sourdine de plomb..... Boulez dirige très lentement. Je flippe à mort, comme à chaque fois, pendant le tocsin (Sonne sank indeß, die Glocke Gradgeläute tönte.) Schönberg ou l'émotion !

Add de lundi soir: j'ai mis dans la radio-Ligeti le concerto de chambre et dans la radiotout court le Messiaen.

 

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