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zvezdoliki

28 février 2011

Miscellanées

Week-end calme (enfin sans un poil de musique, quel bonheur rare). Vu True Grit (et une belle chevauchée contre la mort), Les femmes du 6ème étage (gentiment nunuche), Comment savoir (qui m'a laissé perplexe). Sarkozy à Ankara: il a mâché du chewing gum, s'est montré élastique sur les kurdes et dur sur l'adhésion. Sinon, suis tombé raide des Borodine dans Borodine, à la grande époque, cf ci-dessous (ce vibrato ! cette précision dans l'impact!). Et aussi de ce merveilleux continent-ci mais ça fera -peut-être - l'objet d'un autre billet.

 

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20 février 2011

De retour de chez les Turcs

.... avec que des photos moches, pour changer.

24 heures sur la rive européenne du Bosphore à guetter l'Asie:

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puis 24 heures à Ankara, où j'avais peur de rester ankaraf, mais qui s'est révélée plus plaisante qu'attendu. C'est une très grande ville (6 millions d'habitants), posée sur le haut plateau d'Anatolie à plus de 900m d'altitude, qui donne l'impression d'une ville rationnelle ....

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...après le grand bazar d'Istanbul

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13 février 2011

La création, de Haydn

Vendredi soir, à Pleyel. Placé en arrière-scène. Avant de rentrer dans la salle, j'étais un peu inquiet de ne voir les chanteurs que de dos, côté acoustique, mais c'était tout à fait acceptable et j'ai pu apprécier le beau timbre fruité de la voix de Mme Piau et les talents dramatiques du baryton-basse. Et il y avait d'autres avantages considérables à ce placement: (i) être en mesure de voir la tête d'un copain de promo dodeliner dangereusement, au deuxième rang; (ii) voir la tête des violonistes ne pas dodeliner dangereusement  - ça c'est fascinant, ce degré de liberté du cou de ces violonistes jouant sur instrument ancien sans mentonnière (ce serait impecc' pour accompagner du Sheila); (iii) m'émerveiller de la veste du chef - et aussi, en prime, de sa gestique, quelle variété d'expression incroyable, quelle souplesse de phalanges, quelle façon de passer d'un geste introverti au déploiement complet d'un bras, à la Edouard Mains d'Argent (mais je dois dire que certaines attaques m'ont laissé perplexe, vu le délai entre le geste et l'attaque sonore - au demeurant cohérente). Pas tout suivi le texte (j'étais derrière les sous-titres) mais tilté sur certains mots (Licht, évidemment, Sterne, avec le timbre qui va avec, Odem, avec la respiration hachée des cordes, Walfische, avec une merveilleuse polyphonie serrée des cordes graves) et sur l'organisation générale (chaque journée démarrant par un récitatif et un discours se complexifiant; l'utilisation, dans la première partie, des formes sonates en mineur se résolvant en majeur, un truc des classiques auquel j'ai toujours du mal à me faire). Bref, moi qui ai toujours préféré Les saisons à La création, ça a été un déclic. Eh oui, parfois, on résiste et ça vient on ne sait pas trop pourquoi, là j'ai vraiment eu l'impression de redécouvrir cette oeuvre, et je vais réécouter tout cela au calme. 

7 février 2011

20 mètres de recul par rapport à la façade principale....

.... ça vaut bien 2 étages de lumière, au bas mot, non?

halles_003

6 février 2011

Au cinéma

  • Enfin un très beau film: Au-delà, de Clint Eastwood, me rappelle le souvenir puissant des premiers Kieslowski (La double vie de Véronique, par exemple). La partie Matt Damon, un vrai conte fantastique, est la plus bouleversante (merveilleux cours de cuisine et éternelle histoire de Barbe Bleue). L'histoire avec Cécile de France a bien des défauts, mais la reconstitution d'un tsunami vaut le détour. 
  • Vu aussi Le discours d'un roi. La science rhétorique anglaise, c'est bien, mais la musique allemande (avec un petit coup de pouce du potentiomètre), il n'ya quand même rien de plus efficace.

 

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2 février 2011

Généalogie

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(le début du 1er mouvement du 1er quatuor de Borodine) ça vient de

beethovenop130

(le milieu du finale de l'opus 130 de Beethoven)

(je dis ça, je ne dis rien moi)

1 février 2011

Trois fois trois histoires de couple (enfin, presque, vous n'allez pas chipoter non plus)

Au cinéma, Schahada. Un film allemand récent retraçant le conflit intérieur de trois jeunes gens, entre leur foi musulmane et leurs aspirations (enfant/pas enfant, homosexualité, etc....). On n'avait pas vu ce genre de problématique depuis, disons, les films du pas-franchement-regretté André Cayatte, dans une version cathocoincée. Ce film-ci ne passe pas certains tests standard (musique affreuse, par exemple), mais reste intéressant. Il n'incite pas à l'optimisme, en montrant à voir, par exemple, le ressentiment de la nouvelle génération contre les pratiques jugées laxistes de leurs aînés. 

Au théâtre, Le gai mariage. Une pièce de boulevard pas graveleuse et au comique très efficace; le ressort n'est pas tant le ridicule de situations scabreuses (ouf, ce n'est pas la Cage aux folles) mais, très classiquement, l'enchaînement de mensonges de plus en plus tordus et impossibles à tenir. Une très bonne surprise.

A l'opéra comique: Les fiançailles au couvent, l'opéra de Prokoviev. L'intrigue est d'une complication qui décourage le résumé: c'est une pièce avec deux couples de jeunes tourtereaux contrariés et une duègne (ressemblant furieusement à Eva Joly) tentant le tout pour un beau mariage dans le milieu de la poissonnerie. Le musicien, lui, est à son meilleur dans des toutes petites mécaniques - figuration des vagues et de la poiscaille frétillante au début, danses carnavalesques à la fin du 1er acte, quatuor un peu lunaire au 3ième acte, finale avec harmonica obligé et irrésistible martellement syllabique. Ah oui, et il y a aussi un trio pour clarinette, trompette et grosse caisse, qu'on pourrait avantageusement jouer à une prochaine session des Menus Plaisirs.

30 janvier 2011

- Et mes fesses? tu les aimes, mes fesses?

nowell

Je me suis finalement décidé pour l'alto A, qui a su me convaincre - lentement mais sûrement - de ses multiples qualités sonores et visuelles. Il vous offre ici en exclusivité mondiale la vision de son élégant dos moiré. N'y voyez en aucun cas la marque de mépris d'un Pigumariusu de noble et nippone souche énervé par trois semaines de tergiversations.

25 janvier 2011

En bref

Très occupé par plusieurs affaires en cours, dont la plus importante, l'achat d'un alto, est aussi la plus feuilletonesque. On dirait qu'une fin heureuse (le japonais non cannibale et le russe d'opérette se marièrent et firent beaucoup de confitures) est en vue. C'est un peu ballot, c'est précisément le moment où j'ai un retour de flamme que je n'avais pas vu venir pour le violon, ces jours-ci.

Au cinéma, que des demi-déceptions: Somewhere, le film de Sofia Coppola (longuet et creux); le documentaire sur Gil Roman et le BBL (la danse, c'est toujours intéressant mais le film est un peu hagiographique comme une vidéo d'entreprise); le documentaire sur Godard et Truffaut, Deux de la Vague (rien de très neuf et beaucoup de déjà-vu); le documentaire de Jia Zhange Ke sur Shanghai (parfois passionnant et porté par des témoignages oraux, mais qui doit quand même davantage parler à un public chinois).

19 janvier 2011

Mark Padmore à Gaveau

C'est curieux comme les gens sont nombreux à aller communier dans des gros machins d'orchestre postromantique, et comme il n'y a plus personne pour aller écouter les confidences d'un monsieur seul sur scène avec son pianiste. Et pourtant, c'est tout aussi nourrissant, émouvant, impliquant.... C'était le Grand Frisson hier soir pour Beethoven et Schubert chantés par Mark Padmore. Voix claire, aigüs superbes et puissants, science magistrale de l'articulation (on sait exactement où va la phrase, quel est son relief, même si l'intonation allemande n'est pas parfaite), tempi souvent lents, permettant de bien ciseler les effets .... j'ai adoré.

Beethoven: Adelaide, Mailied, Neue Liebe, neues Leben, et surtout An die ferne Geliebte. C'est une musique plus intéressante que ce que je me souvenais, un mix solaire de Fidelio et de lieder de Schumann. Dans Adelaide (un air à accélérations successives), Padmore fait merveille dans les aigüs. Dans le grand cycle de l'opus 98, ce qui me frappe, c'est l'instabilité des humeurs, des tempis, des modes d'accompagnement....ça bouge tout le temps. Dans le deuxième lied (modulation en sol venant de mi bémol, effet boeuf que réussit aussi chouchou, évidemment), Padmore chante les deux premières strophes d'une voix blanche, ce qui rend le cri de la 3ième strophe complètement déchirant. Et la fin, où le piano chante tout seul comme un grand, on se croirait chez Schumann. (on comprend qu'il ait copié et cité cette musique, comme un fétiche).

Le chant du cygne, qu'on n'entend pas si souvent non plus... Padmore choisit de ne pas chanter davantage que ce qu'il y a dans le cahier D957, et il chante dans l'ordre du cycle (qui n'avait pas été choisi par Schubert). C'est un cycle plus composite que Le voyage d'hiver (d'ailleurs le pianiste, l'excellent Till Fellner, nous le rappelle en dépliant à chaque lied un nouvel accordéon pour éviter les tournes, jamais le même format, ça tourne au gag) mais toujours d'un niveau émotionnel incroyable, dans l'ironie ou la catatonie. Les graves de Padmore sont parfois insuffisants ("Rauschender Strom"), mais le Doppelgänger et la Taubenpost sont à pleurer. 

(sur Spotify, on peut entendre Padmore dans La belle meunière - ceci par exemple - et Le voyage d'hiver, mais pas dans le Chant du cygne. J'ai aussi un faible pour son album Britten - ceci par exemple)

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