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zvezdoliki

14 août 2011

Monaco di Baviera (2)

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Le Schienersatzverkehr vers Garmisch. Ettal sous la pluie. Die blaue Gams. Mal aux dents.

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13 août 2011

Monaco di Baviera: Nymphenburg

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12 août 2011

Melancholia, de Lars von Trier

Je m’attendais à quelque chose de bien, mais les dix premières minutes sont un vrai choc visuel, sur la musique du prélude de Tristan, citée in extenso. Le film oscille constamment entre deux pôles. Justine (qui n’a plus grand-chose à perdre) et Claire (qui vient plus d’Assise que de Lacoste). La comédie hollywoodienne du beau mariage qui se déglingue et le film catastrophe, traité avec la plus grande ….gravité. Le romantisme le plus pur (la lunatique qui prend un bain de minuit en s’exposant aux rayons de la planète) qui convoque les références les plus nobles et le trash grotesque (la mariée qui pisse dans un des trous du golf; ah ça, on rit beaucoup, aussi, et jaune). Le pont que le cheval ne franchira pas, le virage que la limousine n’arrive pas à négocier. La fin m’a rappelé Mario Merz. Un film magnifique.

8 août 2011

Tol rol rol di!

(...) un petit mot sur les Lettres harmonieuses d'un certain Charles de Franciosi, un Lillois qui en 1867 voulut simplifier l'enseignement du solfège en supprimant tout bonnement les notes pour les remplacer par des lettres. Sa méthode s'adressait à ceux qui ont des yeux et pas d'oreilles. Ainsi, Fez, Mol, Beu signifient Fa dièse blanche, Mi bémol croche et Si naturel triple croche.

Le thème de l'engagement d'amour de Siegfried devient : li mi ri fi di mo li ro mo fi! et la joie de vivre des apprentis dans les Maîtres chanteurs so ro mol bol mol bol do so, tandis que le destin dans la 5ième symphonie s'annonce par Tol rol rol di, ce qui est moins banal que le populaire pom' pom' pom' pomme! Le livre compte 102 pages et j'avoue que je n'ai strictement rien compris à ce système qui me semble infiniment plus compliqué que la notation traditionnelle, car le novateur, sous prétexte de tout simplifier, a rajouté des chiffres à ses lettres, pour signifier rythme, mesures et temps. (....)

Gérard Oberlé, La vie est ainsi fête, page 67.

4 août 2011

Haydn en marcheur qui se cherche


Un des très beaux mouvements lents de Haydn, celui du quatuor opus 77 n°2 (je dois à ce week-end à Saint-Nazaire d'avoir replongé, non dans l'eau froide ou dans je ne sais quelle monomanie, mais dans l'univers richement poissonneux des quatuors de Haydn) (j'en ferai peut-être une série sur ce qu'il reste de ce blog, OU PAS, d'ailleurs) (parce qu'il y en a vraiment beaucoup, des beaux mouvements lents, chez Haydn).

Ce qui rend ce morceau irrésistible à mes oreilles? sans hésitation, le moment magique, pour moi, c'est l'irruption des voix intermédiaires après une longue présentation du thème au violon et au violoncelle (1'13", mesure 13). Tout d'un coup, c'est chromatique, riche, chaud et beau comme un aveu troublant qu'on lâcherait à l'oreille. Nécessité des voix intermédiaires (qu'on se le dise) (la révolution gronde).

Et puis aussi.... le fait que c'est un thème de marche qui se cherche.... qui cherche à sortir de sa gangue et de ses deux premières mesures:

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Ce principe de marche qui se cherche, on le retrouve aussi au niveau de la forme générale du mouvement.

Vignal le voit comme un thème avec trois variations; mais il faut beaucoup d'imagination, et entendre chaque retour du thème à la tonique comme un nouveau début de variation. C'est un peu arbitraire, cette forme ne ressemble pas aux variations habituelles dans lesquelles le compositeur déroule x fois l'ossature d'un thème en le camouflant habilement. Comme souvent à l'époque, la forme n'est pas figée, c'est un principe actif, un peu comme une pâte à pain qui continue de faire bloup bloup (bloup). Bref: dans chaque section, il ya le thème ET puis autre chose, un supplément, une déviation de route de campagne qui en change le caractère, la destinée.

Dans la première section où le violon 1 expose le thème, ce supplément, c'est le thème à la dominante, en la au violon 2, comme si Haydn se mettait en tête d'écrire une forme sonate monothématique (mais c'est une fausse piste) (petit coquin).

Dans la variation 1 (à 3'38", mesure 40) le thème est repris par le violon 2, dolce, à la tonique; mais soudain, ça dévie, c'est le violon 1 qui fait sa tragique et repart en ré mineur.

Dans la variation 2 (à 5'37", mesure 74), le thème est confié au violoncelle qui est accompagné par des figures rapides (des triples croches) du violon 1; dans ce cas et assez logiquement, l'extension est une sorte de cadence virtuose du violon 1: moment tendu, dramatique, expressif qui aboutit à ..... (tadam)

....la variation 3 (à 7'55", mesure 105). Reprise du thème dans sa version polyphonique (comme à cette mesure 13 dont j'ai déjà dit à quel point elle me troublait). Une belle pâte sonore chaude, chuchotée, démocratique. Il n'y a plus de reprises comme dans les variations précédentes, on sent qu'on approche de la fin. Haydn rajoute deux touches d'étrangeté: un accompagnement en doubles croches à l'alto (du mouvement et un peu d'inquiétude, mais moins qu'à la variation 2: on va au lit les petits) et une cadence bizarre (troublée par un do bécarre venu d'ailleurs).

Vignal parle d'un mouvement "dynamique mais abolissant le cours du temps aussi complètement que n'importe quoi chez Schubert". Bel oxymore, en effet.

 

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25 juillet 2011

Saint Nazaire

Le piano qui vient d'arriver. Le petit vieux qui - belle prouesse - se gare pile poil de façon à emmerder ses deux voisins. Le chinois et la pâte à crêpes. L'histoire du lapin qui encule un lion (et qui lit le journal). L'opus 103 et sa folie harmonique (les deux sections dramatiques en do#mineur et en solb majeur viennent sans doute de ce passage hésitant et étrange au centre de la section du début, en sib majeur - là où un solb inquiétant pointe son nez (à 1'55" du début)). La plage à marée basse. Le monument à la mémoire des Anglais kamikazes en 1942. La base des sous-marins où on pourrait représenter plusieurs Tétralogies en même temps. L'anamorphose de Varini. Les maisons positives et les maisons passives agressives. Le deuxième temps: on s'en fout du premier temps, c'est le deuxième temps qui compte. Le quintette avec clarinette. Commencer les phrases piano par un sommet et les phrases forte par un antisommet. Les moules frites. Sosie or not sosie. Le phare la nuit. Le pont fluorescent. L'hôtel La Luna. La boulangerie avec ses brochettes de viennoiseries. Le pitichat qui rase les murs. Les trois flûtes dans LE quatuor avec flûte (le mouvement lent à pleurer, avec les pizz). La plage gay de M. Hulot (fréquentée par des Elvis en voiture rouge). Le piquenique avec brumisation. Les moules in vivo (et le petit père dans les rochers). Les trois inconscients qui se baignent. Les trois flûtes qui exhibent leurs mollets (trop chaud) sur une plage naturiste totalement désertée. La marche de l'opus 44 et son exactitude rythmique, l'agitato et la section lyrique. Les fils invisibles. Un week-end un peu magique à bien des titres.

17 juillet 2011

En Chartreuse

- lundi: de Sarcenas à Saint Pierre de Chartreuse, par le habert de Chamechaude, le col des Emmeindras, le col de la Faita, le col du Coq (section très pénible, boueuse et en pente avec rien pour se raccrocher, que des racines pourries), et Saint Hugues de Chartreuse. Long (on a bien marché 7 heures), un peu décevant (rares beaux points de vue depuis les Emmeindras ou depuis la crête du col de Faita sur Belledonne, on reste en forêt pendant l'essentiel de la balade), et puis il fait une chaleur à crever (tout ça n'est pas très haut) et c'est plein d'insectes: bref, le genre de journée où on se demande ce qu'on fout là. Longue pause à Saint Hugues, pour voir la belle église d'Arcabas.

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- mardi: de Saint Pierre au refuge de la Scia, par Perquelin et le col de la Saulce. Balade plus courte. Encore personne ou presque. Magnifique cirque, avec vue sur la dent de Crolles. Arrivée via une prairie fleurie digne des primitifs flamands. Attendons la pluie au refuge de la Scia, en haut des remontées mécaniques. Un gratin dauphinois d'anthologie et un accueil très sympathique.

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- mercredi: Grosse pluie. Revue de presse extensive dans un troquet à Saint-Pierre d'Entremont (Isère). Nous traversons le Guiers pour passer en Savoie (mais en transit). Dans l'après-midi, une éclaircie nous permet de voir les cascades du cirque de Saint-Même, où nous passons la nuit.

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- jeudi: les nuages sont très bas, mais ça va se lever. Balade de la Plagne à Saint-Même par les hauts plateaux. Après une grimpette, c'est plat dans les lapiaz. Il ya un trou dans la couronne rocheuse qui permet de redescendre dans le cirque de Saint-Même, il ne faut pas le manquer. C'est aussi la frontière en France et Savoie, comme en témoignent une fleur de lys et une croix de Savoie burinées dans le rocher.

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- vendredi: la Ruchère- Saint Pierre d'Entremont par le Petit Som et la Grande Chartreuse. Il fait beau, mais le sol est détrempé, notamment dans la cheminée facile qui mène au Petit Som. Vue à couper le souffle (la plaine d'un côté, le Mont Blanc de l'autre). Pause midi dans un vallon à vaches à proportion idéales. C'est truffé de grenoblois qui montent au Grand Som. Nous descendons dans le Désert de Chartreuse. On aborde le monastère par Notre Dame de Casalibus, là où tout a commencé. Impressionné par le monastère, comme une ville close où ne résident plus que 30 personnes. Le musée est intéressant et un peu confus.

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- samedi: Saint-Pierre d'Entremont- le Sappey, par le Charmant Som et la crête qui va jusqu'au col de Porte. Personne dans les 800m de montée, et dans le petit sentier qui contourne en corniche le Charmant Som, d'où nous revoyons les paysages de lundi et mardi. Brutalement, c'est la foule des grands jours, la route grimpe à 100m sous le sommet. La vue porte jusque vers l'Oisans et le Vercors. La plus belle journée (avec la veille).

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10 juillet 2011

Petite sélection portative bretonne

(par ordre chronologique:)

bberrybretagne 023 brittany 053 brittany 099 brittany 150  brittany 153  brittany 167 brittany 187 brittany 203  brittany 212  

(on admirera en particulier Saint Thégonnec, reconnaissable à ses élégants gants vaisselle)

2 juillet 2011

En vrac, avant l'Aber Wrac'h

* Manque, de Sarah Kane, à la Comédie de la passerelle. Alice en parle très bien. La pièce est comme un tissage d'interventions brèves alternées des quatre comédiens (en musique, on parlerait d'un hoquet, qui est juste interrompu par un long monologue déchirant) dont on peine parfois à comprendre le sens (mais comme le propos est toujours très vivant on évite l'abscons).

* Concert de clôture de la saison de l'Orchestre de Paris, aussi festif, finno-ougrien et guerrier que celui d'ouverture (mais bizarrement avec un chef italien). L'ouverture du Prince Igor (musique fraîche, technicolor et toujours étonnante)> Danses povlotsiennes > Alexandre Nevsky (localement génial, localement insupportable) > concerto de Sibelius (trop entendu)

* Changement de décor (Aber wo denn?) 

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27 juin 2011

le week-end de la semaine 25

- La Saint-Pédé: comme chaque année, le plaisir des rencontres non programmées. Cette année, donc, trois surprises; croiser  1) un marseillais s'entraînant visiblement à toutes sortes de randonnées 2) un pro Joly ayant voté Hulot pour maximiser les chances des Verts (quelle drôle d'idée) 3) un violoncelliste du *bip*, l'orchestre gay dont le chef a des bouchons dans les oreilles, une raison supplémentaire de ne pas aller l'aborder (je parle du chef)

- Deuxième et troisième volets des festivités du Cinquantenaire. (Effort culinaire créatif notable de ma belle-mère, nombreuses têtes blondes dangereusement isotronches). Ouf, je sens que j'ai un vrai créneau, là, avant le Centenaire (moins epsilonn), pour revenir à mon état normal (mi-peste mi-caustique).

- Déconcerté (eh oui) par Pater.... tout l'aspect cuisine, cravates et dispositif est très bien (début et fin: magnifiques), mais le film s'enlise un peu en son milieu. Salle curieusement enthousiaste (des vieux démondialistes à l'UGC)

- Bonnes ressources musicales: une répétition ordinaire, de Djac Baweur et puis les Meistersinger de Glyndebourne (valable 7 jours)

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