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zvezdoliki

8 mai 2010

Pleurons Eberhardine

Plutôt que des blam, faites des ouaaaaaoua. L'emphase baroque sur les notes longues (y penser avant plutôt qu'après, tant qu'à faire). Plutôt que de dire "accordez-vous, mes cocos, vous êtes archi-faux", dire "vous avez un problème de Werckmeister", c'est plus chic. Eberhardine et Auguste le Fort. Le livret de Gottsched, autre chose que du Picander. La vie sans barre; la vie sans mentonnière; la vie sans démanché. Idée: répandre l'utilisation du nombre de Nicolas L pour les orchestres amateurs à Paris (même définition et mêmes propriétés magiques que le nombre de Bacon pour les acteurs de cinéma). Le temps qui file, les cloches et le flux de pizzicati subtilement décalés. Plus vite, la fugue. La fête de l'Europe et la défaite de l'euro.

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5 mai 2010

Eh bien j'en connais un qui avait l'air franchement jaloux de ne pas avoir été emmené à Cologne

Indice: il sonne une quinte augmentée plus bas que son petit frère qui a fait des pirouettes acrobatiques, ce week-end à Cologne, et a sorti un son de scierie vosgienne d'après l'apocalypse d'alto renfrogné quand j'ai vainement tenter de le réapprivoiser, ce soir. Dommage car il va beaucoup servir ce week-end.

3 mai 2010

Les concerts gais ♥ Rainbow Symphony Cologne

 

Un week-end excitant et festif avec ceux du RSC: nous étions une douzaine des Concerts Gais à nous être greffés sur une de leurs sessions. C'est un orchestre jeune, qui compte finalement peu de membres de Cologne et organise des sessions courtes autour d'un programme, auxquelles participent chaque fois des gens venus d'un peu partout d'Allemagne, hébergés grâce à une bourse-aux-lits remarquablement efficace. En vrac avant que je n'oublie: 

 

La Rhabarberschorle. L'illumination (sans ampoule) du monticule de chaussures, dans le Cantal. Mon voisin de pupitre pasteur. Le savon m'explose à la figure (ça, je suis vraiment très propre). Le ré# le plus haut que j'aie jamais joué (c'est tout en haut de la montagne du Bergskönig et la sortie de route est proche). Canaux canards canaille. La party de Steve N, très réussie et très compartimentée: ça roucoulait côté charmille, ça gazouillait (enfin - ça rugissait, ça cabotinait, ça chantait et ça s'amusait beaucoup) côté salon; ça mijotait et ça complotait côté cuisine (dans le Saint-Saëns de l'histoire). L'accélérateur de signal wifi (le drame des très très grands appartements). Les petites plaques dans les pavements indiquant dans chaque immeuble le nom des familles juives déportées. Les portes romaines de la ville. La rue Dagobert et l'église Saint Pantaléon (serait-elle à l'envers?). La répétition avec Uli. La glace bleu Harpic. La belle Solveig. Le beau corniste aux yeux paranormaux. L'illumination du Zweiundzwanzig (toujours sans ampoule). Les coins des boyards. La soirée avec l'assistant mexicain et le prof de gym. Les quais du Rhin et les jeunes gens éméchés-gentil nous chantant la Marseillaise. Aquarius avec le Kwaggawerk (aucune chance d'y survivre). Sommerblut (penser à Wienerblut: c'est l'esprit de l'été). Gloria Lasso chante Borodine. Le chou-rave. Le flûtiste à noeud papillon blanc ressemblant à un angelot. Ce Rainbow Prelude est un vrai Ohrwurm. Les concerts gais est-il ein reines Schwulenorchester orchestre assez schwulenreinLe parfum de la rose rouge, dans mon salon ici à Paris. A bientôt en décembre, chers amis de Cologne.

 

29 avril 2010

En bref

* Enfin vu Shutter Island (*spoiler* je n'ai peut-être rien compris, mais pourquoi faudrait-il que le personnage dans son état 2, à la fin du ruban, soit plus vrai que celui de l'état 1, au début? est-on vraiment obligé de trancher?). Vu aussi Ajami (très bon) et le dernier Doillon (localement bien, mais avec des acteurs trop livrés à eux-mêmes - un film qui me fâcherait, c'est dire, avec Julie Depardieu, dont j'aime l'air bécasson depuis longtemps). Je file voir ceci qui me semble absolument irrésistible.

* Retour, demain, dans une ville délicieuse et farfesque, entre autres pour participer à cette étonnante réjouissance en compagnie de ces musiciens. Soyez sages.

27 avril 2010

Mac Afee, c'est fini (air connu)

Après le pompier pyromane, l'antivirus qui injecte une mise à jour ratée qui plante le PC.... C'est vrai que je n'ai que rien de plus excitant à faire que de re-formater mon disque dur. Cela m'est assez égal qu'ils présentent leurs excuses, je veux oublier jusqu'à la possibilité d'avoir affaire à eux.

(un peu comme google buzz qui avait, lors de son lancement, cru malin de mettre à disposition de mon carnet d'adresses gmail mes fichiers partagés sur google reader; ceux-là aussi se sont platement excusés mais il y a assez peu de chances que j'aie jamais envie d'avoir affaire à eux, un jour).

Add: Bien fait.

 

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20 avril 2010

Bartok/ Boulez

Un mandarin exigeant, qui trouve que la jeune femme va trop vite et que le jeune homme bouge trop (alors que je les trouve tous les deux très bons, surtout la jeune femme). C'est peut-être un peu long mais c'est passionnant de bout en bout, ne serait-ce que pour mieux comprendre ce qu'il y a dans la partition et ce qu'un chef peut faire passer.

(A 29', tout un travail de détail sur l'arrivée du mandarin, avec ses plans superposés; vers 71', un travail sur un duo de clarinettes - et la façon de le diriger; vers 89', la danse finale).

"Faites le précis, ça ne vous fera pas transpirer."

"Soyez charitable, pensez au timbalier, il faut le réconforter, il a déjà très bien compté"

(énervé) "Serré, serré, qu'est-ce que ça veut dire? des triples croches!"
19 avril 2010

Un week-end de fête (parce que le monde doit savoir)

Voilà... c'est fini. Cela a été un beau moment de cristallisation, à plusieurs titres: d'abord parce qu'un concert est toujours le moment où les musiciens se rendent le plus compte des beautés des partitions qu'ils jouent..., et aussi parce que c'était le premier concert d'orchestre de l'association (il ya un an, nous étions loin d'imaginer une pareille fête). Un beau moment que nous avons été heureux de partager avec les amis qui sont venus nous voir. Résumé (parce que le monde, oui, le monde, doit savoir)

Vendredi soir. C'est la générale, avec du public. Début de panique quand je vois, dans le public, une grande perche de prise de son vaciller. Ouf, il y a quelqu'un à quatre pattes qui maîtrise la situation. Paule a fait sauter les plombs avec toutes ses quiches: le buffet est très intime avec toutes ces bougies, c'est parfait pour un complot schubertien. Je suis fasciné par les couilles vertes en peluche qui trônent au premier plan de l'excellent buffet. C'est très très joli, évidemment, mais est-ce un machin pour déstresser? Ce n'est pas nécessaire, en tous cas ça donne une envie irrépressible d'aller palper. Côté musique, nous sommes encore timides (c'est affreux! j'entends toutes les notes que je joue), mais ça va venir.

Samedi. Je m'affaire à une tarte aux poires, en veillant à ce qu'elle soit bien cuite. Raccord à 18h30: il y a deux-trois passages à améliorer (tu m'étonnes). Dans la bio de Pierre (qui continue de me faire glousser, c'est malin), je me rends compte que Klari a coupé des passages cruciaux (par exemple Pierre a délaissé sur le tard les "superordinateurs et autres gadgets sans avenir pour le métier sérieux de violoniste" tout comme M. Hamel père ne s'était orienté vers la médecine qu'à l'âge de trente ans: une famille, donc, de vocations tardives). J'en vois quelques uns, surtout dans les premiers rangs, qui ont la fièvre des lampes. Moi, pas du tout.... je me repose aveuglément sur Djac (notamment dans le fuckin' larghetto). Juste avant de monter sur scène nous nous gavons de délicieux petits knackis, samossas et autres quichelettes made by Paule and Marie-Pierre. C'est qu'avec toutes ces notes.... ce n'est pas de refus, hein. Et nous veillons à ce que les vents n'en prennent pas (rapport aux (h)anches). Je sens B. (dont la maman, ce douloureux problème, est "flamboyante") d'humeur badine. Marc est un modèle de zénitude, c'est zénial. Aime-t-il les tulipes roses? Dans le largetto du Beethoven: comme c'est bon de se faire masser l'échine par les doux ronronnements des bassons (mesure 26). Pause: excellent pain d'épices aux écorces confites (par Ivan, à qui je demande la recette). Schubert: la liesse populaire est telle que nous reprenons le menuet et la sublime fin du sublime finale. C'est fini: il faut supprimer toute trace du culte de Marc K., et remettre l'autel à sa place.

Dimanche. La salle du complexe liturgique où nous sommes changés la veille est occupée par un gang de Philippins en adoration (il y a aussi une odeur de pizza, ça doit faire partie de l'exercice mystique; il y a aussi une musique très entraînante, tagalog et castagnettes; si on monte Carmen à Manille, on pensera à eux). Nous croyons bien faire en panachant chaises beigeasses et orangeasses, mais le Président est très chatouilleux sur les questions d'harmonie visuelle; ce sera du beigeasse pur et sans compromis, à l'image des Concerts gais. A l'entracte, mélange improbable de nageurs, de très très anciens du RSO, de blogostars et de mères. En bis, nous reprenons ce merveilleux moment du développement du finale, où le thème inquiet du début s'illumine en la majeur, au basson et au hautbois avant d'aller cavalcader ailleurs et changer de couleur. Vivement le deuxième concert gai.

lamajeur

Add1: le moment de vérité ici avec deux extraits du concert de samedi

Add2: Aussi: ici et .

17 avril 2010

Fermeture temporaire pour cause de concerts gais

Flyerrecto_s

(qui eux, sont ouverts à tous.... il faut venir, ne serait-ce que pour lire le programme - la notice biographique de notre soliste est rédigée dans un style alerte et précis (on dirait du klari), les notices musicologiques et le mot du président marquent une heureuse rupture avec l'ère *biiiiip*)

Flyerverso_s

 

 

(PS: on va essayer de ne pas jouer malencontreusement le 1er thème quand on en est au second, comme le fait le soliste pendant la cadence)

11 avril 2010

Une semaine muy, muy especial

"Twitter pour râler et se défouler, les blogs pour paraître de marbre (keep a stiff upper lip), FB pour la paranoïa". La prof de russe a trouvé que j'avais "une petite fluidité" (elle a dû faire otorhino dans une autre vie) et m'a demandé si "j'avais des problèmes professionnels en ce moment" (répondu que non). Croisé (mais pas affronté) un fantôme. Le retour du livre II (3 sur 18 et 272 sur 2200). Trois victimes inattendues de l'histoire grecque et une estive sur les bords de l'Adour. La coda la plus sinistre que l'on puisse imaginer à l'histoire de Katyn: un aréopage de représentants éminents de la nation polonaise (un gouverneur de banque centrale, tout un état-major, quelques évêques, le vainqueur à gauche des primaires pour la présidentielle et un président dont tout le monde croit de bon goût ici de dire que sa disparition n'est pas une grande perte) se tuent sur les lieux mêmes de l'endroit de l'assassinat de plusieurs milliers d'officiers de réserve polonais. Au cinéma: Les chaussons rouges (beaucoup dormi, mais les 20 dernières minutes sont sublimes (cri du coeur incident: guillaume mbr - à qui je dois d'avoir découvert ceci, reviens !)), Les invités de mon père et Tête de turc (deux films plutôt plus que moins réussis). Vu L et T, par petits bouts. Au théâtre:  Une mégère à peu près apprivoisée Splendid et sympathique et un méchant Molière où la bonne était mauvaise. Aux Concerts Gais: "ce blam ! chut! blam! chut! va vite se retrouver sur le web". Preums. 

5 avril 2010

Le jeune Schubert, ça gratte


Quand j'écoute ceci du jeune Schubert (quatuor D68) avec ses répétitions obsédantes et son inquiétant mouvement perpétuel, je pense au jeune Lubitsch et sa peinture sans fard des manies les plus irrépressibles (cf ci-dessous). Dans les deux cas, sans mauvais jeu de mot, ça gratte, et jusqu'au sang.

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